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Ayant passé tout un mois à dresser une sorte de bilan
de l'activité F.T.P. dans le 1 •• sous-secteur, Cochard va
maintenant entreprendre un sérieux travail. Il « contacte » de
très nombreux camarades, en particulier dans la haute vallée
de I' Arve, et le recrutement se fait massif. Le 16 iuillet, à
Bonnatrait, il rencontre Albéric Servoz. Ce dernier lui rend
compte de la situation générale après les événements de
mars-avril. Ensemble, nos camarades cherchent des solutions
pratiques et décident d'organiser avant tout le service de
renseignements et de mettre sur pied un appareil technique.
Les résultats ne se font pas attendre, et plusieurs compagnies
ont bientôt leur effectif au complet :
La 1 •• à Thonon (un détachement à Thonon, un détache-
ment à Evian, un autre à Féternes).
La 2• sur Sciez (deux détachements à Sciez, un à Mar-
gencel, un à Cervens, un à Allinges, un à Yvoire).
La 3• sur Annemasse, Machilly et Habère-Poche.
- La 6° sur la haute vallée de I' Arve (un détachement à
Cluses, un à Scionzier et un autre à Chedde).
- La 8• sur La Roche, Bonneville et Ayze.

Dans le courant de l'été, l'organisation se poursuit, de
nouveaux détachements se forment un peu partout. Il fau-
dra bientôt dédoubler certaines compagnies. Au 15 sep-
tembre, lors de l'arrestation de Cochard, il y avait huit cent
cinquante F.T.P. régulièrement immatriculés dans le 1 •• sous-
secteur.
Entre temps, et parallèlement au travail d'organisation,
nous engageons l'action.
Le 1 •• août, l'attaque du poste italien de Novel est déci-
dée. Six hommes composant le groupe des « Diables Rou-
ges » participent à l'opération. Ils disposent d'un armement
qui s'élève à deux fusils et trois revolvers, douze balles par
fusil et trois seulement pour les revolvers. Dans l'après-midi,
deux gars avaient été envoyés à Novel pour prendre des
renseignements et, à minuit, les « Diahles Rouges » frappent