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mille difficultés, car tout le parcours est effectué à pied à tra-
vers champs. Cinq tonnes d'armes sont ainsi mises en sécu-
rité. Nous voilà riches: une arme automatique est distribuée
pour 4 hommes, les 3 autres étant munis soit de pistolets, soi\
de grenades. Le « plastic » est réparti, une réserve organisée.
Le 20 juillet, c'est un nouveau parachutage à Vinzier, le-
quel sera réparti dans le Chablais.
L'action se développe. Le 28 août, répondant à l'appel de
l'E.M., une action générale de désorganisation des transports
s'effectue. Tous les détachements doivent y participer. A la
sortie du tunnel de Cluses, nos gars placent un « sabot » et
la voie est coupée. A La Roche, la voie est également sabotée
et, au passage d'un train de marchandises, les wagons se
mettent en travers. D'autres lignes sont également coupées
à Allinges, entre Annemasse et St-Julien, etc ... et les signaux
des aiguilles bloqués entre Allinges et Machilly. A la suite de
cette action, un instructeur technique fait le tour des compa-
gnies pour enseigner à tous le maniement des explosifs.
Quelque temps après, c'est la défaite italienne et les
troupes allemandes occupent le département. Notre Service
de Renseignements nous informe que le premier convoi doit
passer à La Roche à 11 heures, le 31 août. Cochard et Nau-
din réussissent à poser du « plastic » entre La Roche et St-
Pierre-de-Rumilly. Malheureusement, le crayon détonnant est
de mauvaise qualité et aucun résultat n'est obtenu. Naudin
qui veut connaître les causes de cet échec ira récupérer la
charge à la barbe de l'ennemi.
Nous apprenons alors que les troupes italiennes résidant
à Grenoble offrent une certaine résistance aux boches de
l'Isère, et que des renforts doivent quitter la Haute-Savoie.
Une charge est placée à l'entrée du tunnel d'Evires, mais,
encore une fois, la malchance a raison du courage de nos
hommes. L'es boches ont, en effet, arrêté leur convoi à St-
Laurent. Et, à notre grande stupeur, c'est le rapide Pyrénées-
Savoie qui est annoncé. Le déraillement a lieu, heureusement
sans une seule victime. La voie restera obstruée pendant 3
jours, et les J\lfemands s'en retourneront à Bonneville.
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