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Mais en bon F.T.P. il n'avoua rien. Et ce fut bientôt le tra-
gique voyage devenu classique: Montluc-Compiègne-Buchen-
wald, dont il revint heureusement après la victoire des Alliés.
AU DEUXIEME S/SECTEUR.
Sous l'impulsion de Georges Livet, dit St-Avold, le 2°
s/secteur des Savoies s'organise peu à peu pendant toute
cette période. Malheureusement, il semble que la malchance se
soit abattue avec persistance sur nos hommes et que le tra-
vail ait été particulièrement entravé par l'ennemi qui dis-
posait dans cette région d'effectifs très puissants, de voies
de communication facilement défendables et surtout d'un ré-
seau bien organisé d'indicateurs traîtres à leur patrie. Nous
verrons en effet que le nombre de nos camarades prématuré-
ment tombés dans le 2• s/secteur fut considérable. Cela seul
suffit à expliquer certaines déficiences de notre action.
Saint-Avold lui-même ne resta pas longtemps parmi
nous. Muté à Lyon, il y occupa avec compétence plusieurs
fonctions. Il était chef d'E.M. de la 1 •• subdivision de la
zone sud, groupant les interrégions de Marseille et de Lyon,
quand il fut arrêté, le 15 mai 1944 avec tous ses adjoints.
Martyrisé pendant trente jours, il est achevé à l'hôpital de
la Croix-Rousse.
C'est Borez qui, à son départ de Haute-Savoie, avait re-
pris ses fonctions à la tête du 2• s/secteur de la R.1.2.
Le bilan de cette période, pour les contrées d'Annecy et
de Rumilly, peut s'établir brièvement comme suit:
ANNECY
La présence de miliciens et cle leurs amis crée des condi-
tions très défavorables à la Résistance. La 1re compagnie n'a
qu'une activité réduite et le ïecrutement se fait mal. Pourtant,
des funérailles grandioses ont été faites au jeune pompier
de Juvisy, Maurice Coulon, tué dans l'attaque du c;imp
d' Alex. Plusieurs milliers de personnes suivent le cortège et
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