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rienne que trois compagnies venues de Haute-Savoie formè-
rent un bataillon.
En ce qui concerne la Haute-Savoie, il faut remarquer
que le Front National (organisation de résistance, qui cons-
tituait les réserves civiles des F.T.P.; bien qu'en 1942 et 1943
déjà à Passy existait un petit comité de Front National, qui
éditait même un petit journal : « Le Patriote») n'a eu dans
la clandestinité qu'un développement organique tardif et frag-
mentaire, malgré l'ampleur de son influence.
Revenons à notre récit.
Le 29 mai 1943, Cochard, dit Jacques fraises, nous est
envoyé. Militant syndicaliste, membre du Parti Communiste
de la région lyonnaise, il était depuis plusieurs mois dans
l'illégalité. Son dernier poste avait été celui de commissaire
aux effectifs de la région Dauphiné-Savoie. II rejoint le com-
mandant militaire interrégional (C.0.1.R.), à Moirans pour y
recevoir sa nouvelle affectation. Le 3 juin, il gagne Aix-les-
Bains où il doit prendre contact avec le C.O.R. de la R.I. 2.
Malheureusement, celui-ci vient d'être arrêté la veille et Co-
chard est « coupé ». Quelques jours plus tard, il parvient à re-
trouver la liaison et se rend à Annecy où il réussit à prendre
contact avec Saint-Avold.
L'es deux hommes étudient ensemble la situation. L'ap-
pareil F.T.P. est gravement désorganisé dans la R.I. 2, à la
suite de l'arrestation du C.O.R. et de Louis Aulagne, chef
du 1 •• sous-secteur. Il faut reprendre, continuer le travail
d'organisation et entraîner les gars à l'action. Des directives
vont être données à nos deux camarades par Cuissard (Le-
brun), commandant de secteur. Cochard prend le 1 •• sous-
secteur et Saint-Avold le deuxième. Ils vont s'efforcer de
donner au mouvement F.T.P. un caractère de masse et for-
mer l'embryon de l'armée populaire.
A cette époque, la situation des camps F.T.P. se présente
comme suit, dans l'ensemble du département :
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