Page 51 - Les mémoires du curé du maquis Des Glières
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NÉG<JClA I'l<JNS AVEC LES F<JRCEf; IJE P<JLlCE
AIS le mercredi I6 février à 9 heures, nos agents de
l
Mliaison arrivent bien à \'Essert, mais sans Clair qui
est redescendu directement sur La Roche avec le Cantinier,
officier de liaison interralliée. Il nous faut donc rejoindre
La Roche pour midi ... La voiture de Bayard est dans les
Etroits, aussi je réquisitionne une fois de plus la camion-
nette d'Emile Pedat... Le Commandant Raulet me four-
nit l'essence et nous nous embarquons avec le laisser-pas-
ser suivant :
« Prièz4 laisser passer Monsieur l' Abbé Trutfy et M onsieu,
• Audouit (Anjot) le 16 février 1944 sur le parcours Petit-Bornand
• Bonneville, La Roche-sur-Foron et retoun.
Petit-Bornand le 16-2-44.
Le chef d' Escadron Raulet
Signé RA ULET.
Ainsi nous sommes bien en règle et protégés par les
gardes mobiles qui, du reste, prendront l'habitude de me
voir passer et pour qui, le seul nom de curé de Petit-Bornand
ouvre tous les passages. Nous voici arrivés à La Roche pour
midi où nous retrouvons Clair et le Cantinier. Tranquille-
ment installés devant une table accueillante, Bayard rend
compte de sa Mission auprès de Lelong. Il avait du reste
indiqué brièvement dans le mot qu'il avait fait tenir à
Clair la veille ce qu'il espérait :
« Inutile que je vous donne tous les détails, mais j'ai eu hier au
• soir un contact personnel avec Lelong. Il y a nécessité absolue pou,
• que nous trouvions, espérons-le, un terrain d'entente entre nous et le
• M.O. (Maintien de l'Ordre). Redescendez avec mes deux hommes,
• porteurs du présent pli, de /acon à vous présenter à 9 heures aux
• Esserts. Vous continuez la route et vous me trouvez entre la Ville et
• Entremont. Je vous demande instament de faire redonner l'armement
• etl'équipement aux gardes. C'est là à mon sens, un geste à faire et qui
• rompe,r,sera e,r, faible partie l'incide,r,t de l'autre fou,. Au besoin,