Page 54 - Les mémoires du curé du maquis Des Glières
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50        LES  MÉMOIRES  DU  CURÉ  DU  MAQUIS
                    Tom  de  l'avertir de  toutes  les  opérations  montées  contre
                   Glières et de l'avertir du jour et de l'heure où il quitterait le
                    Petit-Bornand.










                            LES JEUNES DU PETIT-BORNAND




                    APRÈS la mise en place du blocus, il n'étais plus possible
                   de circuler dans la commune, d'en sortir et d'y entrer sans
                   un laisser-passer spécial.  Or,  les  Jeunes du  Petit-Bornand
                   étaient tous Réfractaires au S.T.O. Cela devenait dangereux
                   pour eux.  J'en parlais à  Raulet qui me promit de me faire
                   appeler  chaque  fois  qu'on  arrêterait  des  jeunes  et  de  les
                   relâcher en attendant que j'ai pu faire des démarches pour
                   les mettre en règle. C'est ainsi que j'établis 27 dossiers dans
                   une soirée et que grâce à un chef de Service du S.T.O. à qui
                   je dois beaucoup de gratitude, je fis  affecter tous mes jeu-
                   nes dans les scieries du Petit-Bornand.  A partir de ce mo-
                   ment  ils  eurent  leur  laisser  passer  et  purent  circuler  nor-
                   malement.
                        Il y  avait eu pendant ce temps-là deux parachutages
                   sur le  Plateau, l'un de  cinquante quatre cylindres le  lundi
                   r4 février, l'autre de trente, le dimanche 5 mars.
                        Une de mes principales difficultés, étaient d'entretenir
                   la vie religieuse sur le  Plateau.  Je ne  pouvais pas en effet
                   à moi tout seul, m'occuper de ma Paroisse, servir d'agent de
                   liaison,  d'intermédiaire  et  assurer  le  service  religieux  à
                   Glières.  Je  décidais  donc  de  faire  appel  à  l'Abbé Benoit,
                   ancien aumônier du 27me B.C.A. et de le faire monter tous
                   les samedis pour dire la Messe à Glières le dimanche matin.
                   Ceci  se  fit  en  parfait accord  avec  le  Commandant  Raulet
                   et même avec l'accord passif du Colonel Lelong.
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