Page 72 - Les trains miniatures
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COUPURES DES RAILS
On comprend que, pour réaliser ce système, dont l'effet est
vraiment remarquable, il faut couper le rail de traction, comme
l'a été l'un des deux rails de roulement pour la signalisation.
Chaque canton comporte donc : trois coupures sur le rail de
traction, et deux coupures, l'une au début, l'autre à la fin de ce
canton, sur l'une des deux files de rails.
En ce qui concerne le rail d~ traction, les trois coupures sont
ainsi disposées : une au début du canton ; une deuxième à une
distance telle que, le courant étant coupé dans la deuxième partie
du rail, la circulation ait la possibilité de s'arrêter, à temps,
devant le signal au feu rouge d'arrêt. Enfin, la dernière coupure A
est à une distance telle de la coupure B que cette distance soit au
moins égale à celle de « roues avant du tracteur » dernier frotteur
de ce même tracteur (loco ou autorail). La raison est la suivante :
si la distance était inférieure, dès que les roues avant auraient
franchi la coupure B, la mise au rouge du signal viendrait couper
le courant dans la petite portion de rail isolé. Jamais la loco ne
pourrait repartir. Il faut donc que le signal se mette au rouge
lorsque le frotteur a déjà atteint la partie de rail de traction
suivant, jamais atteinte par la coupure de courant.
La figure 62 nous redonne un schéma complet de cette signa-
lisation, avec toutes les coupures utiles. Appliqué tel quel sur un
réseau miniature, on verra qu'aucun rattrapage ne peut jamais
être envisagé. Pour s'en convaincre, après installation et vérifi-
cation, il suffit de placer, sur la voie parcourue par une circula-
tion en vitesse, un wagon quelconque. Aussitôt, ce« court-circuit»
fait son effet en mettant, derrière le wagon, le plus proche signal
au rouge, alors que le précédent se met au jaune orangé. Après
avoir parcouru la distance déterminée par la longueur du circuit
de rails, la circulation ralentira devant le signal d'avertissement,
pour s'arrêter devant celui d'arrêt, sans tamponner le wagon-
cobaye, mis à dessein pour expérience.
AUTOMATISME POUR LES SIGNAUX
DE RALENTISSEMENT
D'après ce que nous avons vu à l'un des paragraphes précé-
dents, il existe quatre sortes de signaux de ralentissement: tre et
2e catégorie sont des signaux mobiles; 3e et 4e catégories, des
signaux fixes.
Il est bien évident que les premiers ne comportent le ralen-
tissement que lorsque est donnée la voie déviée. En voie directe,
aucune limitation de vitesse n'est prescrite. Il tombe, alors,
sous le bon sens que la manœuvre de l'aiguille doit intercaler la
résistance (pour la voie déviée) ou la retirer (pour la voie directe).
Ici, le procédé est encore plus simple puisqu'il ne nécessite pas