Page 622 - Merveilles Industrie Tome 4
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616                   MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

                 mie animale l’effectue sans peine. En d’au­  Colza du Danube..................  34 à 36 5 p. 100.
                                                              Colza de Bourgogne...........  38 à 40
                 tres termes les animaux soumis au régime
                                                              Lin du Danube....................  33
                 des tourteaux de graines, s’assimilent toute   Lin de Sicile..........................  35 à 36
                 la matière grasse de ces tourteaux : on le   Ravison....................................  21 à 22
                 reconnaît aisément à leur engraissement      Coton d’Alexandrie...........  17 à 19
                                                              Coton de Smvrne et de
                 rapide.
                                                               Syrie......................................  14 à 16
                   M. Ronna, dans son ouvrage sur les         Palmiste....................................  40
                 Industries agricoles, donne les renseigne­   Copra (ou coco) . ;.............  7o
                                                              Beref (graine de pastèque
                 ments suivants sur la manière dont on dis­
                                                               d’Afrique............................  18 à 33
                 pose aujourd’hui une huilerie bien outillée.
                                                             « Pour le coton et le lin, le nettoyage se compose
                   « Une huilerie, dit M. Ronna, dans le midi ou   d'un émetteur, d’un crible et de deux ventilateurs.
                 dans le nord de la France, comprend, pour vingt   Pour le sésame, on emploie deux cribles et deux
                 presses : un moteur à vapeur de 40 chevaux, une   ventilateurs. Pour les arachides, on commence par
                 bluterie, un laminoir formé de deux paires de cy­  décortiquer, c’est-à-dire qu’on concasse la coquille
                 lindres superposés, de 0m,45 de diamètre et 0n‘,60 de   et l’on sépare les amandes, les enveloppes, les
                 longueur ; deux moulins avec deux meules verticales   graines avariées, les pierres et poussières.
                 en granit, ayant chacune F",80 de diamètre et 0m,40   « Les filtres ne sont utilisés que pour l’huile de
                 de largeur, deux chauffoirs, deux presses prépara­  table, sésame du Levant et arachides. Les sacs de
                 toires et 20 presses pouvant recevoir 15 scourtines.  coton ont la préférence parce qu’ils se lavent mieux
                   « Les pressespréparatoires ontpourbut d’augmen­  que ceux de laine. Pour les autres huiles qui ne
                 ter le travail des presses ordinaires, en permettant   sont pas destinées aux mélanges avec les autres
                 d’y placer 2 à 3 scourtines de plus par pressée. Ces   huiles d’olive, un repos de quarante-huit à soixante
                 presses sont plus hautes que les autres et ne donnent   heures, à une température modérée, suffit pour en
                 pas d’huile ; la pression très-faible diminue le vo­  assurer la limpidité.
                 lume des sourtines.                         « Avec l’outillage indiqué, on calcule sur une tri­
                   « Les presses proprement dites comportaient deux   turation pendant vingt-quatre heures de travail con­
                 pressions, l’une à 100 atmosphères et l’autre à 200.   tinu él dans de bonnes conditions de rendement,
                 Les accumulateurs sont réglés pour chacune de ces   d’environ 20,000 kilogrammes de graines de sé­
                 pressions.                                same. Le prix de revient de la main-d’œuvre est
                   « Avec une presse du type ordinaire usité à Mar­  évalué à 5 francs par 100 kilogrammes de graine
                 seille, on ne fait que 600 à 700 kilogrammes par 24   triturée ; ce qui laisse une marge pour permettre la
                 heures ; on travaille jour et nuit sans interruption.   trituration à façon au compte des industriels.
                 Pour 20 presses, le service est de 18 hommes relevés   « La disposition que nous venons de décrire pour
                 par une autre équipe également de 18 hommes.   le Midi se retrouve dans le Nord, notamment dans
                 Une opération de presse exige une heure de temps,   les huileries agricoles dontM. Toulet d’Arras, cons­
                 soit 50 minutes pour la pression et 10 minutes pour   truit les appareils. »
                 le chargement et le déchargement. Cette durée varie
                 du reste suivant la richesse des graines ; pour les   M. Corenwinder, dans son Rapport sur
                sésames, il faut quelquefois une heure et demie. On
                compte, à Marseille, sur les rendements industriels   l’agriculture flamande à ! Exposition de
                suivants :                                 1867, a donné le tableau suivant des rende­
                                                           ments en huile de graines traitées dans
                   Arachides................................. 30  à 32 5 p. 100.
                   Sésame du Levant............... 45 à 48  l’huilerie de MM. Marchand frères, à Dun­
                   Sésame de l’Inde.................. 44  à 46  kerque.
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