Page 38 - Merveilles Industrie Tome 4
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32 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
A, B, C, D, paliers sur lesquels reposent les arbres AB O, orifice d’introduction du blé.
et CD. , S, sortie de la boulange.
II, coupe des cages du broyeur. EE, enveloppe de bois.
ment divisé en fragments de farine, de de 12 mètres carrés; sa construction est des
gruau et de son. plus simples, deux courroies tournant en sens
Le travail de l’appareil n'est qu’une suc inverse, deux poulies composent tout son
cession indéfinie de coups portés par des mécanisme.
batteurs, mus avec une extrême rapidité, à L’application industrielle du broyeur
la matière tenue en suspension dans l’inté Carr à ia meunerie date de 1872. MM. Gib-
rieur. Ces coups se trouvent précipités par son et Walker, d’Edimbourg, ont été les pre
l’impulsion qui vient d’une direction con miers à l’installer dans leurs immenses éta
traire, combinée avec la force centrifuge, et blissements de minoterie où il fonctionne
chaque molécule est frappée par un nom régulièrement vingt-deux heures par jour,
bre de coups infini. réduisant journellement 100,000 kilogram
Le travail d’un seul appareil de quatorze mes de blé en farine.
cages, est égal à celui de soixante paires de M. Touftlin, concessionnaire du broyeur
meules de l“,20 de diamètre. Sa production Carr, a répandu en France l’usage de cet
est de 5,000 kilos de boulange par heure ; appareil appliqué à la mouture des grains.
elle est obtenue avec la moitié de la force Un certain nombre de minoteries l’emploient
qu’exigerait le nombre de paires de meules aujourd’hui et en retirent les meilleurs ré
nécessaire pour opérer le même travail. sultats, tant par l’économie de la force mo
L’appareil peut se loger dans un espace trice que par la qualité de la farine obtenue.