Page 351 - Merveilles Industrie Tome 4
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344  MERVEILLES DE L’INDUSTRIE                  LA BIÈRE.                              345










































                  Fig. 203. — Coupe de la cuve-matière d’une brasserie, avec son double agitateur mécanique.

 Fig. 202. — Moulin employé à la brasserie Fanta, à Sèvres, pour ébarber, cribler et concasser le malt.
                                                    cette proportion suffit pour saccharifîer tout
                                                    l'amidon de la graine, car Payen a reconnu
 un appareil très-complet, car l’écrasage du  bage ; D, est le ventilateur qui, fonctionnant
                     CHAPITRE IV                    qu’une partie de diastase suffit pour trans­
 grain entre les rouleaux est précédé de l’é-  comme dans les tarares des meuniers,insuffle   former en sucre deux mille fois son poids
 barbage et du criblage. Les organes qui ser­  de l’air, pour chasser les menus corps qui   DEUXIÈME OPÉRATION DE LA FABRICATION DE LA BIÈRE.—   d’amidon. Seulement, pour agir avec cette
 vent à débarrasser le grain de sa tigelle rous­  adhèrent à la graine ; E, est le distributeur,   PRÉPARATION DU MOUT SUCRÉ.—LA CUVE-MATIÈRE. —   puissance, il faut que le liquide soit porté à
 sie et à le passer au crible, sont réunis sur le  c’est-à-dire l’organe mécanique qui déverse   HOUBLONNAGE ET COCT1ON DE LA BIÈRE. — CHAUDIÈRE   une température élevée, c’est-à-dire entre
           A CUIRE ET CHAUDIÈRE A FILTRER. — LE BAC A REPOS.
 même bâti, et fonctionnent simultanément,   le malt entre les rouleaux G, G, où il doit
           —  REFROIDISSEMENT DU MOUT. — LES BACS REFROIDIS.  + 70° et -|- 75°. Au-dessous de cette tempé­
 comme on le voit par l’inspection de la fi­  être écrasé. Des contre-poids, H,H, qui sont   —  SEURS ET LES RÉFRIGÉRANTS.  rature, la réaction est faible ; au-dessus,
 gure 202, qui représente ce moulin et ses  mobiles le long delà tige d’un levier droit, ser­
                                                    c’est-à-dire à la température de -|- 90° ou
 accessoires.  vent à graduer la pression selon les besoins.  Le malt étant ainsi broyé, il faut le trai­  de -f- 100°, la diastase perd toute son action,
 On voit, en A, l’arrivée du malt tombant   Le malt écrasé entre les cylindres G,G,   ter par l’eau, afin de dissoudre le sucre et la  On a constaté enfin que l’agitation impri­
 de la touraille dans laquellele grain a  sort par le canal de bois, J, pour se rendre   dextrine qu’il contient et de convertir en  mée au liquide favorise beaucoup l’effet de
 été soumis à l’action delà chaleur. B, est  dans la cuve où il doit être traité par l’eau
         glucose la portion d’amidon non sacchari-  la diastase.
 l’organe appelé ébarbeur, qui débarrasse  chaude. F, est la transmission du mouve­
          tiée. C’est la diastase, qui a pris naissance   Cette énumération des conditions les plus
 le grain torréfié des débris de la tigelle ;  ment de l’usine qui imprime leur rotation   pendant la germination de la graine, qui   favorables à l’action saccharifiante de la
 C, l’espèce de tamis, de sas, ou cribleur,   aux rouleaux compresseurs, G, G.  transformera en glucose cet amidon.  diastase, explique toutes les opérations
 qui sépare, en la laissant passer à travers ses   Le malt concassé est d’un volume plus
            La diastase n’existe pas dans la pro­   qu’une pratique séculaire a prescrites pour
 mailles, la poussière résultant de l’ébar-  grand d’un cinquième qu’avant le broyage.
          portion de plus de dans le malt, mais     l’opération du brassage, c’est-à-dire l’opéra-
                T. tv.                                                           317
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