Page 30 - Merveilles Industrie Tome 4
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24 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Criblure ou petit blé............................ 0,800 et perd la propriété de lever pendant la
Farine dite à vermicelle...................... 20,232 panification.
Farine des gruaux n° 1....................... 20,352 Pour la mettre à l’abri de ces influences
Farine des gruaux n° 2....................... 6,360
Farine dite blanche.............................. 11,448 pernicieuses, il est nécessaire de placer les
Farine dite bise........................................ 19,040 sacs, dans les greniers, de manière qu’ils ne
Son................................................................... 6,000 se touchent pas et que l’air puisse circuler
Recoupe......................................................... 6,400
Remoulage.................................................. 7,599 librement entre eux.
Perte............................................................... 1,649 Quand la farine doit être transportée au
Total...................................................... 100,00 loin, par mer, il est nécessaire de recourir à
des procédés de conservation plus complets.
Dans les campagnes, on se contente gé 11 faut alors réduire à 5 ou 6 centièmes les
néralement de moudre à la grosse, c’est-à- 12 à 18 centièmes d’eau qu’elle contient en
dire que l’on se borne à écraser le grain moyenne. On y parvient en la desséchant
par la meule. Quelquefois la boulange ainsi lentement à l’étuve, puis en la comprimant
obtenue est remise, sans autre opération, dans des tonneaux goudronnés, de manière
au propriétaire du grain. Le tamisage se à éviter toute nouvelle introduction d’hu
fait alors à domicile, au moyen de sas, midité.
plus ou moins grossiers, c’est-à-dire de
tamis à main, tels que le représente la
figure 17. Mais plus généralement un ap CHAPITRE III
pareil de bluterie, joint, chez le meunier, à
LA GRANDE MEUNERIE. — LE SYSTÈME AMÉRICAIN OU
l’appareil de mouture, extrait de la boulange L’ACCOUPLEMENT DES MEULES. — DESCRIPTION DES
une certaine quantité de son. C’est ainsi MOULINS DE CORBEIL, OU MOULINS DARBLAY. — LE
BROYEUR CARR APPLIQUÉ A LA MOUTURE DES GRAINS.
qu’opèrent les meuniers qui font la mouture
à petits sacs. Nous venons de décrire le moulin or
dinaire, celui que l’on trouve dans les cam
pagnes et dans les villes et qui, mû par le
vent ou par une chute d’eau, sert à broyer
le grain que les particuliers lui apportent,
ou, ce qui est aujourd’hui la règle la plus
générale, le grain que le meunier a acheté,
pour le revendre à l’état de farine. Un mou
lin ainsi disposé suffit aux besoins d’une
production moyenne ; mais si l’on veut
entreprendre sur une très-grande échelle
l’industrie des farines, il faut réunir des
moyens d’action beaucoup plus puissants.
Fig. 11. — Sas. C’est aux Etats-Unis que fut créé, pour la
première fois, le système dit américain, qui
La farine ainsi obtenue a besoin d’être fut importé en 1817 en Angleterre et en
soumise à des moyens de conservation France. Ce système, qui permet de moudre
efficaces. Elle est, en effet, sujette à fer à la fois des milliers de kilogrammes de
menter, sous l’influence d’un excès d’humi blé, consiste à réunir sur une même sur
dité et d’une température moyenne. Elle face plane dix meules ordinaires, entraî
devient alors acide, prend un mauvais goût nées par le même moteur.