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C>16                   MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.


                         4 chevaux pour le type n° 1 qui produit par jour 250 kit. de glace ou 200 carafes frappées.
                         6   —       —      n" 2        —         500 kit.   —    400      —
                         8   —       —      n» 3        —        1000 kit.   —    800      —
                       Deux hommes suffisent pour faire fonc­  et d’antimoine, qui résiste tout à là fois à la
                     tionner un et même deux appareils du      pression atmosphérique et à l’action de l’a­
                     type n° 3.                                cide sulfurique.
                                                                 Par ce procédé qu’il est équitable d’appe­
                       Le frère de M. Ferdinand Carré, M. Ed­  ler nouveau, la congélation de l’eau s’opère
                     mond Carré, a fait, en 1866, une inven­   assez vite. Avec le plus petit modèle, quatre
                     tion très-originale ; il a transporté dans la   minutes suffisent pour voir se former des
                     pratique l’expérience de Leslie. Cette expé­  glaçons dans un carafon contenant 400 gram­
                     rience présentait, dans les laboratoires, d’as­  mes d'eau, et, dans une heure, toute la
                     sez grandes difficultés : il fallait employer   masse d’eau se prend en bloc.
                     très-peu d’eau pour une grande quantité d’a­  Le prix de revient de la glace avec cet
                     cide sulfurique, et produire le vide très-ra­  appareil, est .très-variable. Si l’on opère
                     pidement. Encore l’expérience échouait-elle   dans un ménage où l’on ne compte pas sa
                     souvent, à moins que l’on ne prît de l’eau   peine, mais où l’acide sulfurique étendu
                     déjà très refroidie. M. Edmond Carré, étu­  n’ait aucun emploi, le prix de revient est
                     diant de près les causes de cet insuccès, fut   de 5 à 6 centimes le kilogramme de glace.
                     conduit à l’attribuer à un tout autre motif.  S’il s’agit d’une usine où l’on emploie de
                       En raison de sa densité et malgré son af­  l'acide sulfurique que l’on reçoive con­
                     finité pour l’eau, l’acide sulfurique peut, sans   centré et qu’il faille diluer pour les be­
                     se combiner immédiatement avec ce liquide,   soins de cette usine , toute la dépense se
                     se recouvrir d’une lame d’eau, qui, bien que   réduit à la main-d’œuvre, selon les lieux,
                     très-mince, l’isole, momentanément au     selon les quantités produites et la pré­
                     moins, de l’atmosphère ambiante, sur la­  sence et l’absence d’un moteur, auquel on
                     quelle alors il reste sans action. C’est ce qui   puisse emprunter la force insignifiante, qui
                     arrive souvent dans l’expérience de Leslie,   est nécessaire pour faire marcher la pompe
                     surtout s’il fait un peu chaud. Dès lors, par   ou l’agitateur.
                     ce fait, l’évaporation cessant ou se trouvant   La figure 271 représente le congélateur de
                     ralentie, l’eau ne se congèle pas.        M. Edmond Carré. Son organe principal est
                       D’après cette remarque , pour réussir à   une pompe pneumatique, qui fonctionne
                     coup sûr il devait suffire d’agiter l’acide sul­  sans jamais exiger de réparations.
                     furique , pour renouveler les surfaces de   A, est la pompe pneumatique, M, le levier
                     contact entre l’acide et la vapeur d’eau.   faisantagir la tige de la pompe; T,est la tige
                     C’est ce qu’a fait M. Edmond Carré. Grâce   verticale d’un agitateur, attaché au levier,M,
                     à ce perfectionnement, il a pu remplacer   et qui, par un second levier coudé, K,
                     les délicates machines pneumatiques de nos   agite constamment l’acide sulfurique con­
                     cabinets de physique, par une pompe que   tenu dans le vase B, et facilite ainsi l’ab­
                     construirait un ferblantier.              sorption de cet acide ; D est un vase destiné à
                       Il restait à trouver une matière pour con­  retenir l’acide et à le faire écouler au
                     stituer le vase à acide sulfurique; car, sous   dehors quand il a servi.
                     les coups de l’agitateur, le verre aurait pu   Pour faire marcher cet appareil, on en­
                     se briser. M. Edmond Carré fit choix, pour   lève un bouchon qui ferme le vase de vi­
                     a matière de ce vase, d’un alliage de plomb   dange D, et l’on verse, par son ouverture,
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