Page 610 - Les merveilles de l'industrie T3 Web

LE FROID ARTIFICIEL. Cil

arrive toujours dans les transports, il faut, La durée de la congélation esta peu près
avant de le mettre en fonction, maintenir la même que celle du chauffage.
pendant une heure environ le congélateur
B, au-dessus de la chaudière A, afin qu’il Cet appareil domestique est un appareil
ne reste pas de solution ammoniacale dans de ménage, pour ainsi dire. Passons à l’ap­
le congélateur,plonger ensuite le has de celui- pareil industriel, qui permet de fabriquer de
ci dans de l’eau chaude pendant un quart la glace sans interruption. La figure 269
d’heure, et ramener l’appareil dans la posi­ donne la coupe verticale de ce remarqua­
tion de la figure 267 pendant le même temps. ble appareil
De temps en temps, avant de commencer A, est une chaudière qui contient, jus­
une opération, il faut plonger le congéla­ qu’au milieu de sa hauteur, une dissolution
teur B dans un seau d’eau chaude pendant aqueuse d’ammoniaque. Cette chaudière est
un quart d’heure, et ensuite coucher l’appa­ chauffée, non à feu nu, mais par un cou­
reil pendant le même temps, dans la posi­ rant de vapeur, amenée par le tube C dans
tion que nous venons d’indiquer. Le but de le serpentin BB, et dont l’eau de condensa­
cette opération est de faciliter le retour tion s’écoule dans le condenseur D. La dis­
dans la chaudière de la solution ammonia­ solution d’ammoniaque étant chauffée par
cale qui s’est accumulée dans le congélateur. la vapeur, le gaz passe, par le tube K, dans
Pendant le chauffage et pendant la con­ le liquéfacteur, LL. Ce liquéfacteur consiste
gélation, il est bon d’agiter de temps en en une bâche contenant des serpentins au­
temps l’eau du baquet, et pendant la congé­ tour desquels circule un courant continu
lation il est utile de renouveler l’eau au d’eau froide, qui descend du réservoir Z,
moins une fois. Le meilleur moyen de re­ par le tube h. L’ammoniaque liquéfiée
nouveler l’eau du baquet pendant la congé­ descend le long d’un tube qui est contenu lui-
lation, c’est de verser l’eau froide dans l’en­ même dans le tube-manchon P, et arrive dans
tonnoir h (fig. 268) qui plonge jusqu’au le réfrigérant MM. C’est dans ce réfrigé­
fond du baquet. De cette manière, l’eau rant MM que va se produire le grand abais­
la plus chaude, qui se trouve toujours à sement de température provenant du retour
la partie supérieure, est celle qui s’écoule de l’ammoniaque liquide à l’état gazeux. Il
au dehors. Dans tous les cas, l’eau la plus contient un serpentin P’, qui fait six fois le
fraîche donne les meilleurs résultats. lourde la capacité du réfrigérant. C’est dans
La température de 130° indiquée pour le l’intérieur de ce serpentin que le liquide
chauffage de l’appareil, est suffisante lorsque ammoniacal retourne à l’état de gaz. L’eau
l’eau du baquet C (fig. 267), servant à la li­ à congeler, pour profiter de l’abaissement
quéfaction du gaz ammoniac, est à la tem­ de température produit par ce changement
pérature commune des puits, soit 12°. Si d’état, est placée dans de longs cylindres de
l'on n’avait que des eaux plus chaudes, il métal R, R, que l’on a introduits entre les
faudrait pousser plus loin le chauffage pour spires du serpentin, P'.
obtenir une opération complète. Ainsi avec La transmission du froid d’un cylindre à
de l’eau à -j- 25° il faut chauffer jusqu’à l’autre, dans le réfrigérant, MM, se fait par
environ 150°. l’interposition d’un liquide incongelable
La durée du chauffage pour l’appareil de dans lequel plongent tous les cylindres R, R.
1 kilogramme, est d’environ une heure. Ce liquide n’est point de l’eau pure, mais
La durée du chauffage pour l’appareil de une dissolution de chlorure de calcium,dans
2 kilogrammes, est d’une heure et demie. laquelle baignent tous les cylindres R, R,