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516 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Celles qui n’ont pas été entraînées disparaissent par faire tourner la roue de la calandre, et
un simple rinçage à l’eau. On lave ensuite le linge l’autre H, à faire tourner celle de la caisse
en le jettant dans l’eau, le battant et n’employant
à savonner. Le poids I, au moyen du levierP,
le savonnage que pour enlever les taches. »
sert à presser les rouleaux supérieurs.
L’opération ne dure pas plus de quatre Le maniement de cette machine est fa
heures et donne de très-bons résultats, cile. On commence par faire tremper le
pourvu toutefois qu’elle soit bien conduite. linge dans l’eau, puis on l’introduit dans la
caisse, par l’ouverture B, qui existe à sa
partie supérieure. La caisse est remplie
d’eau de savon bouillante, et on place le cou
CHAPITRE VII
vercle que l’on serre avec des vis. On im
prime alors à la caisse une vitesse de vingt
MACHINES CONSTRUITES POUR EXÉCUTER LES OPÉRATIONS
DO LESSIVAGE ET DU SAVONNAGE. — MACHINES A à vingt-cinq tours par minute, en ayant soin
LAVER. — MACHINES A SAVONNER. de s’arrêter un moment à chaque tour, pour
que le linge puisse venir frapper contre les
Dans l’industrie moderne on tend à subs
palettes de l’intérieur. Au bout de huit à dix
tituer partout la machine au travail manuel.
minutes, on remplace le linge ainsi traité
Le blanchissage du linge n’a pas été exclu
par d’autre linge, sur lequel on opère de
de ce principe, et un assez grand nombre de
même. Après ce savonnage, on fait écouler
systèmes sont en usage, en divers pays,
l’eau de savon et on la remplace par de l’eau
pour effectuer mécaniquement le lessivage
bouillante. On tourne pendant quelques
du linge et son savonnage. Nous termine
minutes et on rince ensuite a l’eau froide,
rons cette Notice par la description de ces
dans la même machine.
machines.
On remplace la torsion à la main par les
Une machine construite en Angleterre
deux rouleaux presseurs qui sont installés
par M. Thomas Bradforth, et qui figura à
au-dessus de la caisse à laver. Lé rouleau
l’Exposition universelle de 1867, permet de
supérieur, D, est enveloppé de flanelle. On
lessiver, de laver, de tordre et de calandrer
place au-dessus de l’ouverture de la caisse,
le linge, en prenant le moins d’espace pos
alors immobile, une petite planche abou
sible.
tissant au second rouleau E, qui sert à
La figure 226, que nous empruntons, ainsi
faire retomber dans la caisse l’eau de
que sa description, à l’article de M. Kœppelin
savon qui s’écoulera du linge. Une pression .
que nous avons déjà cité (1), représente la
suffisante est communiquée aux rouleaux
Washing machine de M. Thomas Bradforth.
par l’action du levier P et du poids I. On
La partie essentielle de cette machine est
fait tourner la roue au moyen de la mani
une caisse octogone en bois qui est traversée
velle G, et le linge, passant entre les rou
intérieurement par deux palettes A. Ces
leaux, perd tout son liquide. Le linge ne
deux palettes, placées en face l’une de l’au
doit pas toujours passer au même endroit
tre, remuent le linge pendant le mouvement
entre les cylindres, pour éviter de les creuser.
de rotation imprimé à la caisse.
On calandre avec les mêmes rouleaux en
A la caisse s’adapte un couvercle, qui sert
pressant ceux-ci le plus possible, et en pla
à introduire le linge. Au-dessus sont les
çant le poids 1 à l’extrémité de son levier.
deux cylindres servant à calandrer ou à lus
La planchette de la plus basse rainure
trer. Deux manivelles servent, l’une G à
est mise sur la rainure la plus haute, on re
(1) Études sur l’Expcsition de 1867, tome VI, page 417. tourne la caisse sens dessus dessous, et le