Page 513 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
P. 513

514                   MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.


                       ron. On songea, vers 1847, à expérimenter   dont l’invention est due à Rouget de Lisle,
                       de nouveau celte méthode délaissée. On re­  petit-fils, si nous ne nous trompons, de
                       prit les Instructions publiées en 1805 par   l’auteur de la Marseillaise.
                       Cadet de Vaux, et l’on fit revivre le lessi­  C, est un cuvier en bois, hermétiquement
                       vage à vapeur.                            fermé par un couvercle et dans lequel on
                                                                 fait arriver la vapeur produite dans un gé-
                                                                i nérateur, au moyen du tuyau D ; il est
                                                                 monté sur un trépied de bois.
                                                                J • E, est le tuyau qui sert à faire écouler la
                                                                 vapeur condensée ; G, une poulie fixée à une
                                                                 espèce de chariot, qui roule sur une poutre
                                                                 horizontale supérieure AA, qui fait l’office
                                                                 d’un rail de chemin de fer. Une chaîne de
                                                                 fer, H, sert à faire descendre le linge im­
                                                                 bibé de lessive, dans un panier en osier ou
                                                                 en tôle à claire-voie, F, pour l’exposer, pen­
                                                                 dant une heure ou deux, à l’action de la
                                                                 vapeur qui remplit le tonneau C, et à reti-
                                                                ' rcr le panier quand cet effet a été pro­
                                                                 duit. P est un plancher, sur lequel marche
                                                                 l’ouvrier pour faire le service de l’appa­
                                                                 reil.
                                                                 • Le système de Rouget de Lisle pour le
                                                                 blanchissage parla vapeur n’était pas conçu
                                                                 dans des données suffisamment pratiques.
                                                                 Le procédé qui fut décrit et breveté en 1847,
                                                                 sous ce titre : Appareil de lessivage à la va­
                                                                 peur perfectionné par MM. Charles et C;c,
                                                                 présentait, au contraire, les plus grandes
                                                                 facilités d’exécution.
                                                                   Voici la description de cet appareil, au­
                                                                 jourd’hui en usage chez beaucoup de par­
                         Fig. 223. — Appareil de Rouget de Lisle pour le   ticuliers et chez un certain nombre de blan­
                                 blanchissage à la vapeur.       chisseurs.
                                                                   On fait tremper le linge à blanchir dans
                         Le premier appareil dans lequel le les­  une lessive alcaline, composée de 10 par­
                       sivage à vapeur fut pratiqué, était trop com­  ties de carbonate de soude et d’une partie
                       pliqué pour pouvoir être adopté dans la   de savon ; elle doit marquer 2 ou 3° à l’a­
                       pratique. Ce procédé consistait à tremper   réomètre quand le linge est sec. S’il est hu­
                       le linge dans la lessive alcaline, à l’égoutter   mide, il faut que la lessive marque 4 à 6° à
                      et à l’exposer à l’action de la vapeur, dans   l’aréomètre.
                      un tonneau de bois que l’on remplissait      Le linge fin est immergé dans la lessive
                      de vapeur à 100° au moyen d’un généra­     la plus faible ; on le tord ensuite et on
                      teur.                                      l’exprime au moyen de la petite essoreuse
                        La figure 223 représente cet appareil,   que représente la figure 224.
   508   509   510   511   512   513   514   515   516   517   518