Page 514 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
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LE BLANCHISSAGE.


         Cette essoreuse se compose de deux cy­  couvercle. L’opération est alors finie. Le
       lindres de fonte revêtus de caoutchouc,   linge, qui a acquis la chaleur de l’eau bouil­
       tournant en sens inverse l’un de l’autre, au   lante, est retiré, savonné et rincé.
       moyen d’une manivelle. C’est une sorte de
































        Fig. 224. — Essoreuse de la buanderie à la vapeur.
                                                   Fig. 225. — Buanderie à la vapeur sans pression.
       laminoir sous lequel on fait passer le linge,
       pour en exprimer le liquide.
                                                   Voici, du reste, le texte du brevet, qui
         On renforce la lessive, pour y plonger le
                                                 contient une description plus détaillée du
       gros linge, que l’on met dans un cuvier
                                                 procédé :
       posé par-dessus un chaudron renfermant de
       l’eau pure.                                « On verse dans un baquet autant de litres d’eau
         Ce chaudron (fig. 225) est fermé en bas   qu’on a de kilogrammes de linge sec à lessiver. On y
                                                 fait dissoudre I kilogramme de cristaux de soude
      par un grillage dans lequel on dresse des bâ­
                                                 pour 25 litres d’eau. On trempe le linge non essangé
      tons, qui permettront l’arrivée de la vapeur   dans le liquide préparé, en commençant par le moins
       dans les vides qui seront formés quand    sale. On le tord au fur et à mesure, et on le met en
       on les retirera. Le linge doit remplir le   tas dans un autre baquet.
                                                  Le fourneau étant disposé,on y place la chaudière
       cuvier, et être faiblement tassé entre les   et on l’emplit d’eau pure. Après avoir introduit dans
      bâtons, en plaçant le plus fin en dessus.  le cuvier le plateau et les autres accessoires, on y
         Le linge étant ainsi disposé, on enlève   jette le linge, le plus sale en premier, et on le rem­
                                                 plit en finissant parle moinssale. On retire ensuite le
       les bâtons, on place le couvercle du cu­
                                                 bâton central, on place le couvercle et on allume le
      vier et on fait du feu sous le chaudron.   feu. La vapeur de l’eau pénètre le linge en pas­
       La vapeur qui se forme bientôt, traver­   sant à travers le trou central du plateau et par les
                                                 intervalles laissés entre les autres bâtons.
       sant les trous ménagés à travers la masse,
                                                  Après avoir entretenu le feu pendant deux à trois
       passe dans le linge et l’échauffe. 11 arrive   heures, le linge se trouve suffisamment détergé, et
       un moment où elle s’échappe autour du     l’eau de la chaudière a reçu toutes les impuretés.
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