Page 330 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
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328 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
En définitive, la ville de Paris devint pro et qui avait pour secrétaire, Robinet, prési
priétaire des sources dont la désignation dent de l’Académie de médecine, fit, sur le
suit : projetde dérivation des sources de la Dhuis,
Débit par 24 heures
en temps de sécheresse un rapport remarquable, que le Moniteur
extraordinaire.
publia le 16 août 1861. Dans ce travail, la
Sources devant être / 1° La Dhuis .... 30,000 mètreicubes.
amenées parl’aque- j 2° Les sources de commission d’enquête du département de
duc de la Dhuis... ( 1° Les sources de 3,000 la Seine s’attachait à établir les conditions
Montmort ....
I Noé,Tbeil,Mal- que doit remplir un bon système de distri
Sources devant être hortie, St-Phil-
amenées par l’aque bert et Cliigy. 67,000 bution d’eaux potables dans une grande
duc de la Vanne...
2° Les sources ville; elle combattait les objections de di
d’Armentières. 20,000 verse nature qui ont été élevées contre le
Total.... 120,000 mèlr«tubei. projet de l’administration municipale,
qu’elle adopta unanimement.
La question des eaux de Paris, mise dans Environ six mois après la publication du
ces conditions nouvelles, fut présentée par rapport de la commission d’enquête, le con
le préfet de la Seine, au conseil municipal, seil des ponts et chaussées, réuni pour l’exa
dans la séance du 20 avril 1860. Dans la men définitif de cette question, se pronon
séance du 18 mai suivant, le conseil muni çait, par un vote unanime, en faveur du
cipal ayant à se prononcer entre les trois projet de la dérivation de la Dhuis.
projets de l’élévation de l’eau de la Seine Et, le 4 mars 1862, un décret impérial dé
au moyen de machines à vapeur, de la dé clarait ce projet (V utilitépublique.
rivation de la Loire, ou de la dérivation des C’était la dernière des longues et labo
sources de la Champagne, adopta le projet rieuses épreuves auxquelles avait été soumis
préfectoral. le projet de l’édilité parisienne.
Le ministre des travaux publics annonça,
le 15 avril 1860, au préfet de la Seine, qu’il
autorisait la mise aux enquêtes du projet de
la Dhuis, et l’ouverture des registres d’en CHAPITRE XXXIV
quête dans les départements de la Seine,
de Seine-et-Oise, de la Marne, de l’Aisne et DESCRIPTION DES SOURCES DE LA VANNE ET DE LA DHUIS
QUI ALIMENTENT LES NOUVEAUX AQUEDUCS.
de Seine-et-Marne.
Les registres d’enquête furent donc ou A l’époque où la question des eaux de
verts pendant un mois, du 25 avril au 25 mai Paris préoccupait beaucoup les ingénieurs,
1860, à Paris, à Versailles, à Châlons, à c’est-à-dire en 1860, tout le monde parlait
Meaux et à Château-Thierry. Aucune oppo des sources de la Vanne et de la Dhuis ;
sition sérieuse ne fut faite, dans ces dépar mais peu de personnes pouvaient en parler
tements, au projetde dérivation de la Dhuis. de visu. Nous prîmes la peine de faire les deux
Mais le projet de recherches d’eaux dans les voyages nécessaires pour visiter ces sources.
roches crayeuses de la Champagne, c’est-à- Ce qui va suivre a été écrit d’après les notes
dire dans le bassin de la Somme-Soude, prises par nous sur les lieux.
souleva une opposition très-vive. La com Les sources de la Vanne qui alimentent
mission d’enquête du département de la l’un des deux nouveaux aqueducs, sont de
Marne le repoussa formellement. petits affluents de la rivière de ce nom qui
La commission d’enquête du département se jette dans LYonne, à Sens. Ces sources
de la Seine, présidée par Elie de Beaumont, sont répandues sur divers points de la vallée