Page 320 - Les merveilles de l'industrie T3 Web

318 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

les besoins du service, les bassins de Charonne Mais comme tous les appareils ne pou­
(rive droite) ou ceux de Gentilly (rive gauche). vaient marcher à la fois, que le tiers ou la
Malheureusement, la force de cette ma­ moitié devaient rester au repos, pour qu’on
chine est limitée par le diamètre de la con­ pût opérer les nettoyages et les réparations,
duite sur laquelle elle refoule l’eau. Cette on ne montait guère plus de 42,000 mètres
conduite, dont la longueur entre le quai ■ cubes.
d’Austerlitz et les réservoirs de Passy est de En résumé, le volume d’eau dont l’admi­
13,500 mètres, n’a que 0m,40 de diamètre nistration municipale de Paris pouvait dis­
à son origine sur 2,400 mètres de longueur. poser en 1861, peut s’évaluer ainsi qu’il suit :
On ne pouvait prudemment, dans une con­
Mètres cubes
duite de ce diamètre, refouler plus de 100 li­ ea 24 heures.
Eau de l’Ourcq.................................... 106,000
tres d’eau par seconde. La nouvelle machine
— de Seine élevée par les machines
élève donc à peu près cette quantité d’eau, à vapeur.................................... 42,000
ou 8,600 mètres cubes par 24 heures. Elle — d’Arcueil, environ......................... 1,000
— du puits de Grenelle...................... 940
consomme de 1 kilogramme 50 à 1 kilo­
Eaux de Belleville et des Piés-Sainl-
gramme 90 de houille par heure et par force Gervais............................................... 1G0
de cheval utile. C’est un travail supérieur
Volume total par 24 heures... 150,100
à celui des machines de Chaillot.
Les dépenses pour créer le nouvel établis­ 11 est curieux de rapprocher ces chiffres
sement, construire les bâtiments, faire la de ceux que nous avons indiqués dans la
prise d’eau, etc., s’élevèrentà234,000 francs.
partie historique de cette Notice. On a vu
La figure 143 représente la salle des ma­ que, jusqu’à la fin du seizième siècle, Paris
chines de l’usine hydraulique du quai recevait seulement. . 200 mètres cubes d’eau.
d’Austerlitz.
A la fin du dix-
septième siècle......... 1,800
Voici quel était, en 1861, l’état général A la fin du dix-
des machines de la ville et des quantités huitième siècle......... 7,986
d’eau que ces machines pouvaient élever.
En 1861, la ville de Paris disposait de
Nous commençons par l’amont, et nous
plus de 150,000 mètres cubes d’eau.
suivons le cours du fleuve en descendant.

Volume d’eau
Établissement du Port-à-l’Anglais. qui peut être élevé
en 24 heures.
CHAPITRE XXXI
2 Machines....................... 6,000 mètres cubes.
Établissement de Maisons-Alfort.
3 Machines....................... 6,400
ÉTUDE FAITE PAR M. HAUSSMANN, PRÉFET DE LA SEINE,
Établissement du quai d’Austerlitz.
D’UN NOUVEAU SYSTÈME DE DISTRIBUTION D’EAUX PUBLI­
2 Machines....................... 10,000
QUES. — IMPERFECTION DU RÉGIME ACTUEL DES EAUX
Établissement de Chaillot (quai de Billy).
PUBLIQUES DE PARIS. — IMPURETÉ DES EAUX DE LA
2 Machines....................... 38,000
SEINE ET DE L’OURCQ. — PREUVES A L’APPUI. — IN­
Établissement d’Auteuil.
3 Machines....................... 4,100 SUFFISANCE DES QUANTITÉS D’EAU POTABLE DISTRIBUÉES
DANS PARIS. — M. BELGRAND, INGÉNIEUR EN CHEF DES
Établissement de Neuilly.
2 Machines....................... 4,7C0 EAUX DE PARIS, EST CHARGÉ PAR LE PRÉFET DE LA
SEINE DE FAIRE L’ÉTUDE DES SOURCES QUI POURRAIENT
Établissement de Clichy.
1 Machine........................ 1,500 ÊTRE DÉRIVÉES VERS PARIS.
Établissement de Saint-Ouen.
3 Machines....................... 4,300 Nous arrivons à l’époque où un système
Total: 18 Machines élevant......... 75,000 mètres cubes tout nouveau de distribution d’eaux potables