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INDUSTRIE DE L’EAU. 149
Fig. G8. — La Seine près de Rouen.
en 1867, dansla plaine deGennevilliers,.pour chaque jour 500 mètres cubes de liquide
appliquer à la culture les eaux d’égouts en vers un champ d’essai d’un hectare et demi
guise d’engrais, et pour faire servir au même de surface, situé à 640 mètres de la bouche
usage le produit solide, riche en matières or de l’égout et en aval du fleuve. Les cultures
ganiques, que l’on peut retirer de ces mêmes se composaient de fourrages, de légumes et
eaux. Le procédé qui fut adopté pour sépa de fleurs. Le milieu du champ était occupé
rer des eaux d’égouts par précipitation les par deux bassins, longs de 100 mètres et
matières azotées, est celui que M. Le Châ- larges de 10 mètres, qui recevaient l’eau de
telier avait employé pour obtenir la déféca l’égout destinée à être épurée et précipitée
tion du jus de betteraves. Il consiste à traiter parle sulfate d’alumine. A cet effet un filet
l’eau chargée d’impuretés par le sulfate d’une dissolution de 200 grammes de sulfate
*1 alumine. L’alumine forme, avec les ma d’alumine par mètre cube était mêlé à l’eau
tières organiques, une sorte de laque qui se de ces bassins.
précipite en quelques heures et laisse les Ainsi, dans ce champ d’expériences on a
eaux à peu près clarifiées et imputres fait usage à la fois dé eaux vannes, c’est-à-dire
cibles. de l’eau des égouts sans aucun traitement, et
Un plaça près du collecteur d’Asnières du précipité que l’on obtient en traitant ces
Une machine à vapeur de la force de quatre eaux par le sulfate d’alumine.
chevaux et une pompe à eau qui refoulait Les résultats de cette grande expérience