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INDUSTRIE DE L’EAU. 153

Fig 69. — La Loire, à Orléans.

l’agriculture et du commerce, ouvrage qui et de Gentilly, elle reçoit les eaux d’un
forme la réunion la plus complète, pour grand nombre de buanderies, et, quand elle
cette époque, des documents relatifs aux arrive à Paris, elle a déjà perdu une partie
eaux de la France, tant douces que miné­ de sa limpidité. Mais, c’est particulièrement
rales. depuis son entrée dans cette ville jusqu’à
La rivière de Bièvre, dit V Annuaire des son embouchure que l’altération de ses eaux
eaux de la France, depuis son origine jus­ devient encore plus sensible. Les établisse­
qu’à son embouchure dans la Seine, coule ments de tanneurs, mégissiers, hongroyeurs,
dans un vallon d’environ 32 kilomètres d’é­ maroquiniers, teinturiers, amidonniers, les
tendue. Elle prend sa source entre les fabriques de bleu de Prusse et de carton,
villages de Guyancourt et de Bouvier, à les blanchisseries de chiffons, etc., qui sont
une petite distance du grand parc de Ver­ placés sur ses bords, donnent aux eaux de
sailles. cette rivière une couleur noire, un aspect
La Bièvre se jette dans la Seine, à en­ fangeux et une odeur fétide.
viron 30 mètres en amont du pont d’Aus­ L’eau de la Bièvre, prise depuis sa source
terlitz. jusqu’à Arcueil, est limpide, et sa saveur
La Bièvre, dans plusieurs des localités n’a rien de désagréable ; elle cuit bien les
qu elle traverse, sert aux riverains pour légumes et dissout le savon. On a même
leurs usages domestiques. A partir d’Arcueil longtemps prétendu que les eaux de cette
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