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158 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

MM. Bobicrre et Moridc, et a donné les ré- I la Haute Garonne, des Hautes-Pyrénées, du
sultats suivants : Tarn, de l’Avevron, du Tarn-et-Garonne,
Température de l’eau : 20° ; pression ba­ du Lot, du Lot-et Garonne et de la Gironde.
rométrique : O”,762. Son développement total, jusqu’à son con­
fluent avec la Dordogne, est de 62(1 kilomètres
Oxygène....................... 0lil,00548
Azote............................ 0 ,01145 et de 750 jusqu’à la mer. Ses deux sources
principales, la Garonne proprement dite et
! Acide carbonique..... 0 ,00053 l’Ariége, proviennent, la première des points
0'“, 01746 culminants de la chaîne des Pyrénées, le
/ Chlorure de sodium........................ 0®r,0072
/ — de magnésium................. 0 ,0012 Pic de Nethou et la Maladelta, la seconde
“ l Sulfate de magnésie....................... 0 ,0057 du remarquable nœud de montagnes d’où
œ 1 Carbonate de chaux........................ 0 ,0438
g ) — de magnésie..... ............. 0 ,0079 divergent aussi la Sègre et la Têt.
ç \ Silicates de soude, de chaux et de De Toulouse à la mer la vallée de la Ga­
g I magnésie....................................... 0 ,0225 ronne aune direction simple, cl se détourne
5 I n'umi".0-77................................... ! 0 ,0043 peu du nord-ouest. Elle reçoit, dans cet in­
\ Matière organique............................ 0 ,0220 tervalle, sur sa rivegauche, un grandnombre
de cours d’eau, dont le plus considérable est
0 ,1170
le Gers. Ces rivières divergent presque
Eaux de la Garonne et de la Gironde. — toutes d’un même centre, d’une hauteur
Annuaire des eaux de la. France donne sur secondaire et située plutôt au pied des Pyré-1
les eaux douces du bassin de la Gironde les nées que dans la chaîne elle-même; de
renseignements que nous allons résumer. sorte que tandis que la Garonne, l’Ariége,
Les deux rivières qui, en se réunissant au et même l’Adour et le Gave de Pau emprun­
bec d’Ambez, constituent la Gironde, sont tent leurs eaux aux formations primitives et
très-différentes l’une de l’autre. de transition qui constituent les crêtes cen­
La Dordogne, le premier affluent de ce trales de la chaîne des Pyrénées, ces affluents
fleuve, prend ses sources dans les sommités secondaires n’ont traversé que des terrains
du Mont-Dore et du Cantal, et reçoit suc­ tertiaires ou ont à peine effleuré les contre-
cessivement la Vézère et l’Isle. Le caractère forts des Pyrénées.
commun à ces trois cours d’eau et à leurs Sur la rive droite, la Garonne reçoit
principaux affluents, est de s’échapper des deux affluents considérables. Le Tarn des­
roches volcaniques du massif central, et cend du plateau granitique d’où s’écoulent
après avoir traversé une zone de terrains en divers sens la Loire, l’Allier, l’Ardèche
jurassiques, de couler sur les formations et le Lot; il reçoit, un peu au-dessus
tertiaires qui s’étendent jusqu’à l’Océan. deMontauban, les eaux de l’Aveyron, qui
Le cours de la Dordogne atteint ainsi un ont presque toujours arrosé des terrains
développement de 500 kilomètres environ, cristallins, et atteint un développement de
et arrose, par lui-même ou ses affluents, les 355 kilomètres.
départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, Le Lot, qui part à peu près du même point
de la Corrèze, de la Haute Vienne, de la que le Tarn, coule beaucoup plus à l’ouest
Dordogne et de la Gironde. que cette dernière rivière; aussi n’atteint-il
L’autre grand affluent, la Garonne, joue la Garonne que plus loin, au-dessous d’Agen,
un rôle de beaucoup plus important. Elle après avoir traversé, dans un parcours de
arrose, par elle-même et par ses nombreux 430 kilomètres, les terrains primitifs les
affluents, les départements de l’Ariége, de terrains jurassiques et tertiaires.