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MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
mètres. Ces appareils se composent toujours face du sol sans s’écouler où s’infiltrer dans
d’un large entonnoir destiné à recevoir la la terre.
pluie et d’un réservoir servant à la mesurer. On a construit des pluviomètres à niveau
On peut varier de différentes manières la d’eau, c’est-à-dire munis d’un tube de verre
* . ' à
construction d’un pluviomètre. Nous ferons qui communique avec le réservoir, comme
connaître les formes les plus en usage. celui des chaudières à vapeur, et permet
pluviomètre Ae l’Observatoire, qui a été de lire les divisions du mètre le long d’une
établi à la fin du siècle dernier, et n’a pas été planchette appliquée contre ce tube trans
modifié depuis cette époque, a la disposition parent.
représentée par la figure 58 (page 105). Un La figure 59 donne la coupe théorique de
entonnoir, ou cône renversé, en tôle, A, est l’un de ces udomètres ou pluviomètres à ni
fixé à la partie supérieure du toit de l’Obser- veau d'eau, instrument fort simple, que cha
vatoire. L’eau de.pluie tombant dans cet en- cun peut construire pour son usage. L’eau
s’élève dans le tube vertical en verre, C, de
la même quantité qu’à l’intérieur du réser
voir B; il est donc facile de voir à quel point
de l’échelle l’eau s’arrête. On peut noter
ainsi la quantité d’eau tombée soit en un
jour, soit en un mois, soit depuis le com-
I mencement de l’année.
Le pluviomètre le mieux conçu a été
construit par M. Hervé Mangon. Cet instru
ment, qui a été adopté pour le service hy
draulique des ponts et chaussées, peut être
installé soit sur un toit, soit dans une cour,
soit en pleine campagne.
La figure 60 représente le pluviomètre de
i M. Hervé Mangon, qui se nomme aussi plu
Fig. 59. — Coupe d’un pluviomètre à niveau.
viomètre totalisateur, parce qu’il permet de
i mesurer une seconde fois, si on le veut, la
tonnoir, s’écoule par un tube, dans un ré quantité d’eau tombée dans le courant de
servoir B, parfaitement clos. L’eau conte l’année.
nue dans ce réservoir ne peut s’évaporer, A est un entonnoir dans lequel l’eau de
puisqu’il n’y a d’autre ouverture que celle la pluie tombe, et se rend dans le réser
du petit tube qui le met en communica voir B, qui consiste en un tube de verre
tion avec l’entonnoir extérieur. Quand on divisé en demi-millimètres de capacité. La
veut mesurer la quantité d’eau tombée dans capacité de ce tube réservoir est telle qu’il
une période quelconque, on ouvre un robi I faut une pluie de 75 centimètres pour le
net fixé à la partie inférieure du réservoir, remplir. La personne chargée de faire les
et l’on reçoit l’eau dans une éprouvette observations pluviométriqués, inscrit cha
graduée, C. 11 suffit d’évaluer en millimètres que jour le résultat de sa lecture, et, aus
l’épaisseur de la couche d’eau tombée dans sitôt après son observation, elle ouvre un
le vase de métal, E, pour avoir la hauteur robinet placé au-dessus du réservoir, et fait
que l’eau pluviale aurait acquise si elle était tomber l’eau du tube gradué dans un second
restée tout entière après sa chute à la sur réservoir, C, dit de totalisation, c’est-à-dire
