Page 105 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
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INDUSTRIE DE L’EAU. 103
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DEGRÉS
désignation des eaux. ORIGINE ET DATE
hydrotimétriques
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kJU ulbuucv............................ 0°
Recueillie à Paris......................... 2»,5
dp nlilie......................... à Paris......................... décembre 1854 3°,5
do l’Allier................... à Moulins..................... mars.... 1855
do la Dordogne.......... à Libourne, près le
pont du chemin de
fer............................ 26 mars.... 1855 4,5
de la Garonne .......... _ ■ à Toulouse................. 9 mai........ 5’,0
- de la Loire................. à Tours....................... mars .... 5°,5
_ à Nantes..................... 5",5
— du puits de Grenelle.. — — 26 février... 1855 9",0
do la Soude............... _ 25 décembre 1854 13", 50
_ de la Somme-Soude... — ! 3»,50
— de la Somme (départe-
ment de la Marne). — — — 15°,0
— du Rhône................... — — 17 avril....... 1855 15",0
— de la Saône............... — à.................................. — 15°,0
de l’Yonne................. — à 1,000 mètres à l’em-
bouchure de l’Ar-
mançon................... — 15",0
de la Seine................. _ au port d’Ivry............. la décembre 1854 15”,0
_ 16 février.. . 1855 17°,0
à Chaillot................... _ 23°,0
de la Marne............... à Cliarenton............... 13 février... 1855 10",0
_ 23 février... 1855 23»,0
— de l’Oise..................... à Pontoise................... 5 avril........ 1855 21",0
de l’Escaut.................. _ à Valenciennes.......... 5 avril....... 1855 24»,5
— du canal de l’Ourcq.. — 23 février... 1855 30",
— d’Arcueil..................... _ _ _ 28°,0
— des Prés-Sain t-Gervais. — — — 72»,0
— de Belleville............... — — - 128",0
Ce tableau donne une idée exacte de la nant la perte d’une quantité correspondante
pureté des différentes eaux naturelles qui de savon, car l’insolubilité des savons calcai
ont été soumises par MM. Boutron et Félix res empêche l’action détersive et dissolvante
Boudet à l’épreuve de l’hydrotimètre. Pour I du savon de se produire. D’après les résul
comprendre l’intérêt de ces comparaisons, tats consignés dans ce tableau, pour 1 mètre
il faut se placer à un point de vue pra- i cube ou 1000 litres d’eau, il n’y aurait, avec
tique. 11 faut supposer que l’on veuille con l’eau distillée, aucune perte de savon ; —avec
sacrer ces différentes eaux au savonnage, l’eau du puits de Grenelle, on perdrait
soit du linge, dans une blanchisserie, soit 9 hectogrammes de savon; — avec l’eau de
des étoffes, dans une fabrique de tissus, et la Seine, prise à Chaillot, 2 kilogrammes
se demander quelles seraient, avec ces diffé 300 grammes ; — avec l’eau du canal de
rentes eaux, les quantités de savon perdues, I l’Ourcq, 3 kilogrammes; — enfin l’eau de
c’est-à-dire précipitées à l’état de savon in- j la source de Belleville absorberait, avant de
soluble (stéarate, oléate et margarate de servir efficacement au blanchissage, 12 kilo
chaux et de magnésie), ce précipité entraî grammes, 800 grammes de savon.