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352 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

Fig. 255. — Tou mette du potier, ou roue à modeler les pièces de grande dimension.

soit presque sèche. Ce n’est donc que quel- ' cienne Egypte. C’est, dans tous les cas,
ques jours après Fébauchage qu’elle peut l’engin ordinaire du potier de village.
être soumise au tournassage. Ici le disque du tour n’est pas plein. Il
Pour comprendre cette opération, il faut j a environ lm,40 de diamètre, et est com­
se figurer que c’est un ouvrier tourneur qui ' posé de jantes réunies obliquement à l’axe
opère; seulement, au lieu de tourner une par des rayons en fer. L’ouvrier ne la fait
pièce de bois, l’ouvrier travaille sur le tour I pas tourner avec ses pieds. Assis sur un
une pièce d’argile presque sèche et beau­ siège incliné vers la roue, il a les jambes
coup moins dure, cela va sans dire, que le écartées et les pieds areboutés sur deux
bois ou le métal. traverses inclinées vers le siège, et garnies
La figure 256 représente le tour à potier sur de coches pour retenir ses pieds. Deux en­
lequel un ouvrier ébauche une poterie. C’est fants prennent chacun un long bâton, qu’on
sur un tour semblable qu’un autre ouvrier appelle tournoir, et poussant les rais de la
tournassera la même pièce, quand elle aura roue avec l’extrémité pointue de ce bâton, ils
pris plus de consistance par la dessiccation. lui impriment assez de mouvement pour que
Le potier en poterie commune fait usage, le potier puisse ébaucher la balle de pâte
en outre du tour à pied, d’un autre appareil qu’il a placée sur le petit disque du tour.
destiné aux objets de grande dimension, et Le potier façonne à la main les pièces
que l’on nomme tournette, ou roue du potier ovales, car il est impossible, comme on le
(fi g. 255). On croit que c’est l’engin qui servait sait, qu’un tour quel qu’il soit produise la
plus particulièrement aux potiers de l’an­ forme ovale.