Page 354 - Les merveilles de l'industrie T1
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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES.                             349

           ments, de fûts de colonne, de tombes, de    «  5“ Des veilleuses en matière plastique, par
           mausolées etc., exécutés en poterie com­  M. Jeunet, à Paris, 1838;
                                                       «  6° Des pierres lithographiques factices, par
           mune, qui étaient regardés, chez les Ro­  M. Behreng, à Berlin, 1839;
           mains, comme des modèles de goût, et        «  7° Des lettres, des figures et ornements en relief,
          que l’on déclare aujourd’hui des chefs- 1   par M. Milles Berry, à Londres, 1840 ;
                                                       «  8° Des pierres factices à aiguiser, parMM. Neppel
          d’œuvre de l’art. L’architecture moderne
                                                     fils, et NeppeLGuérin, 1840;
           tend à revenir à ce décor. La terre cuite   «  9° Des meules artificielles, par M. Malbec, à Vau-
          est consacrée à des ornements de ce genre,   girard, 1843 ;
                                                       «  10” Des pierres ponces artificielles, par M. Hard-
           par nos artistes, qui cherchent à imiter
                                                     muth, à Vienne, 1845;
           les œuvies que l’Antiquité nous a trans­    «  11“ Des porte-seils en lithocéramique, par MM. Pi­
          mises.                                     lot et Bouvert, 1846;
                                                       «  12“ Des pavés en terre cuite, parM. Presser, 1843 ;
             La pièce la plus remarquable de ce genre
                                                     Polonceau, 1841; Bouvert, 1850; et Smallwood, à
          est la copie du Christ au Tombeau faite par   Hampstead, 1845;
           MM. V ireben, de Toulouse, et qui existe au   «  13“ Des caractères typographiques, par M. Nau-
          château de Biron, en Normandie.            dot, à Paris, 1846;
                                                       «  14“ Des échalas en terre cuite, par M. Desains,
             Il y avait au parc de Saint-Cloud, dans cette   1850;
           pauvre lanterne de Diogène, qui fut si com­  «  Des mosaïques de diverses couleurs, de formes
           plètement ruinée par les Prussiens, pendant   variées, à des époques différentes et par un grand
                                                     nombre d’inventeurs, etc. (I). »
           le siège de Paris en 1870, une magnifique
           copie du Monument de Lysicrate à Athènes,
          qui avait été exécutée par deux artistes ita­
           liens, les frères Trabucci.
             La France rivalise avec l’Autriche, F An­          CHAPITRE XXXI
           gleterre et la Belgique, pour la fabrication
          des terres cuites destinées à la plastique   LES POTERIES COMMUNES. — PROCÉDÉ POUR LEUR FABRI-
                                                     . CATION. — PÉTRISSAGE. — FAÇONNAGE. — LE TOUR
           décorative et architecturale.
                                                       DU POTIER. — VERNISSAGE. — FOUR DE CUISSON. —
             Nous venons d’énumérer les applications   LES POTERIES ANCIENNES GRECQUES ET ROMAINES APPAR­
          principales que la terre cuite a reçues de   TIENNENT AU GROUPE CHIMIQUE DES POTERIES COMMUNES.
                                                      — LES POTERIES COMMUNES CHEZ LES DIFFÉRENTS PEU­
          nos jours. Beaucoup d’autres applications
                                                      PLES DE L’EUROPE.
          en ont été proposées, essayées ou sont
          tombées en oubli. M. Salvétat, dans ses Le­
                                                       La deuxième classe de poteries comprend
          çons sur la céramique, donne un résumé de
                                                     les poteries communes ou grossières, que
          ces dernières applications restées à l’état de
                                                     Brongniart caractérise en ces termes :
           projets, mais qui pouvaient être facilement
                                                       « Poterie à pâte homogène, tendre, à cas­
          reprises.
                                                     sure terreuse, à texture poreuse ; pâte opa­
             Voici ce résumé, donné par M. Salvétat.
                                                     que, colorée, recouverte d’un vernis trans­
                                                     lucide, plombifère. »
            «  i0 Des tableaux en terre cuite par le moyen d’une
           contre-estampille, destinés aux inscriptions des   Cette classe de poterie étant la plus grossiè­
                                                     re, a été la plus anciennement fabriquée.
          rues, au numérotage des maisons, par M. Ollivier ;
            «  2° Des pierres factices propres à la lithographie,  On la trouve dans tous les pays. C’est ce
          par MM. Guillaud et Laprevote, à Lyon (Rhône),   même genre de pâte qui composait, comme
           1818;
            «  3° Des fontaines épuratoires en terre cuite, de   nous l’avons dit dans la partie historique
          forme carrée, par M. Maréchal, 1821 ;      de ce travail, les anciennes poteries grecques,
            «  4° Des caractères d’imprimerie en terre cuite,
          par M. Gillard (Louis), à Paris, 1829 ;     (1) Tome II page 331.
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