Page 359 - Les merveilles de l'industrie T1
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354 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Pour le vernis de couleur jaune, on em du foyer, peuvent les altérer ou les salir :
ploie : elles sont tout simplement posées les unes
sur les autres, comme le montre la figure 257.
Minium ou litharge................ 70 On remplit entièrement le four, et on
Argile plastique de Vanves,
délayée............................. 16 allume le feu.
Sable siliceux de Belleville.. 14 Au bout de vingt-quatre heures de chauf
fage, on retire les pièces et on s’occupe de
Pour le vernis brun : leur appliquer le vernis.- Ces pièces seront
ensuite reportées dans le même four pour
Minium...................................... 64 la fusion du vernis.
Argile....................................... 15 Quand il est à deux étages, le four dans
Sable........................................ 15
Manganèse de Romanèche, lequel on cuit les poteries communes, a en
près Mâcon.......................... 6 viron 5 mètres de hauteur totale, à partir
du sol de la première capacité jusqu’à la
Pour le vernis vert : voûte de la seconde, sur 2 mètres 3 décimè
tres de côté.
Minium.................................... 65 On concentre de cette manière la chaleur;
Argile....................................... 16 on la force à se répandre dans les ateliers
Sable........................................ 16
Protoxyde de cuivre rouge, qui entourent le four, et dans lesquels tra
pulvérisé............................. 3 vaillent les ouvriers.
Le laboratoire inférieur a 2 mètres 3 déci
Ces matières sont broyées ensemble, sous mètres, et le laboratoire supérieur, 2 mètres.
des meules en grès, puis délayées dans l’eau, Il est terminé par une trémie et un tuyau de
et on en arrose la pièce. cheminée, qu’on peut fermer à volonté, au
Les poteries communes se cuisent dans moyen d’une plaque de fonte glissant dans
un four très-simple, et que nous représen une coulisse.
tons ici (fig. 257, page 355). Le foyer, qui est latéral et inférieur, a
Quelques fours à poterie commune sont 1 mètre 2 décimètres de hauteur.
à deux étages, c’est-à-dire divisés en deux Cn place au bas les pièces les plus pe
parties par une voûte percée d’ouvertures ; santes et les plus solides. On s’attache à for
mais cette disposition est exceptionnelle. mer des lignes et des niveaux à peu près
Quand elle existe, c’est que la cuisson des réguliers, à ne faire poser les pièces vernis
poteries communes doit se faire en deux sées que sur le plus petit nombre de points
feux. Dans le premier feu on cuit la pâte, possibles, et sur les parties qui offrent le
dans le second on fait fondre le vernis sur moins de surface. Sans cela le vernis les fe
les pièces cuites. rait adhérer au support.
Comme la seconde opération, c’est-à-dire Malgré toutes les précautions, il reste
l’application du vernis, ne demande que peu toujours, après la cuite de chaque pièce, des
de chaleur, les pièces qui doivent être seu parties peu étendues, qu’on appelle touches,
lement vernissées, sont placées dans la par et dont le vernis a été enlevé par son adhé
tie inférieure du four, qui est la moins rence avec le support ou avec la pièce qui
chaude. la touchait.
Les poteries sont placées dans le four sans La durée de cette seconde cuisson est,
que l’on prenne aucune précaution contre comme la première, de 24 heures.
les cendres ou les impuretés qui, provenant Les fours des potiers en poteries commun es