Page 360 - Les merveilles de l'industrie T1
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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES.                            355






































                              Fig. 257. — Four du potier pour poteries communes.



        étaient autrefois chauffés au'bois, mais au­  Alexandre Rrongniart, de la manière dont
        jourd’hui, ils sont tous chauffés à la houille.  les poteries communes sont fabriquées chez
                                                  les indigènes de l’Asie, de l’Afrique et des
          Nous venons de décrire la fabrication des i   deux Amériques.
        poteries communes, telle qu’elle s’exécute
                                                    « Il est assez remarquable, dit Brongniart, que la
        dans les environs de Paris. Cette description
                                                  plupart des poteries fabriquées par les indigènes de
        peut servir de type à toute fabrication du   l’Asie, de l’Afrique et des deux Amériques, par ceux
        même ordre.                               du moins qui ont conservé la tradition de l’art telle
                                                  qu’elle leur a été transmise par leurs pères, aient à
          En Angleterre, en Relgique, en Italie, en
                                                  peu près le même aspect, le même mode de com­
        Allemagne, les pratiques industrielles con­  position, les mûmes propriétés principales.
        cernant l’art du potier varient fort peu.   « Ainsi, toutes ces poteries grossières sont généra­
                                                  lement ou rouges, ou noires ; leur pâte, tantôt gros­
        Les différences ne tiennent qu’à la diversité
                                                  sière, tantôt fine, a toujours une texture lâche;
        des combustibles dont on peut disposer,
                                                  elle est par conséquent peu sonore, fragile, perméa­
        ainsi qu’à la nature des substances argileuses   ble.
        et sableuses que le pays met à la disposi- !   « La base de cette pâte est en général un limon
                                                  d’atterrissement, soit ancien, soit moderne, laissé
        tion du fabricant.
                                                  par les grands cours d’eau qui traversent le pays.
          Dans les pays étrangers à l'Europe, la fa­  Si ces cours d’eau viennent de terrains à roches mi­
        brication des poteries communes diffère un   cacées, le limon qu’ils ont déposé renferme des pail­
                                                  lettes de mica, et la pâte des poteries en contient
        peu de celle que nous venons de décrire.
                                                  aussi, qui font l’effet de petites paillettes d’or; telle
          Nous trouvons dans le Dictionnaire techno­  est celle de l’Inde orientale.
        logique un tableau intéressant, tracé par   « Un mélange de limon argileux avec un limon
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