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3G0 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

ce est brune au dehors et blanche au dedans. avons dit que l’on place dans le four les
Voici comment l’ouvrier opère pour ap­ pièces de biscuit tout simplement en échap-
pliquer le vernis par immersion. Il trempe pades, c’est-à-dire sur des tablettes horizon­
d’abord la pièce dans l’émail de l’extérieur, tales de terre cuite. Cette fois il est indispen­
en la plongeant jusqu’au bord : il la tient sable d’enfermer les pièces à vernisser dans
alors en dedans. Il laisse raffermir cet émail une petite boîte d’argile, c’est-à-dire dans
extérieur, et reprenant la pièce, il y met une cazette, selon le terme technique.
l’émail blanc intérieur, en l’y versant au La figure 260 représente des pièces de
moyen d’une cuiller ou d’une tasse. Par un faïence vernissées, renfermées dans une ca­
mouvement convenable, il étend cet émail zette, qui est prête à être introduite dans le
dans tout l’intérieur. four. Les cazettes sont émaillées à l’intérieur.
11 importe d’enlever l’émail qui est sous On les empile les unes sur les autres dans
le pied de la pièce, pour l’empêcher d’adhé­
rer sur son support lorsqu’on le cuira. Des
ouvriers l’enlèvent avec une brosse.
Disons en passant, que cette opération,
qui a pour effet de détacher et de faire vol­
tiger dans l’air une poussière siliceuse et
plombifère, est très-nuisible à la santé des i
opérateurs.
La figure 261, placée en regard de cette
page, montre dans tous ses détails l’opéra­
tion de l’application du vernis par le procédé
A'immersion. Un ouvrier trempe rapidement
dans un baquet contenant le vernis délayé
et suspendu dans l’eau une pièce de faïence
ayant subi la première cuisson. On voit, au Fig. 2G0. — Cazette pour l’enfournage des pièces de
fond, des ouvrières qui enlèvent le vernis faïence vernissées.
sur le pied de la pièce qui doit reposer sur
le support afin d’empêcher l’adhérence de le four, comme on l’a vu dans la figure 268
cette pièce au support au moment de la (page 338) qui représente le four à faïence.
fusion du vernis dans le four. Par l’action de la chaleur l’émail fond,
Quand les pièces sont ainsi recouvertes pénètre en partie dans la substance de la
de l’enduit fusible qui doit donner à la sur­ poterie, etl’on a ainsi une couverte luisante,
face de la faïence le vernis préservateur, on dure et qui ne se gercera pas, si l’émail est de
les reporte au four, pour leur donner le se­ bonne qualité et s’il a été appliqué avec les
cond feu, qui doit fondre l’émail et le faire soins convenables.
adhérer.
C’est, comme nous l’avons dit, à la partie La faïence commune reçoit quelquefois
supérieure ou au deuxième étage du four, des ornements et même des peintures. Ces
que se fait cette seconde cuisson, ou la cuis­ peintures, qui sont ordinairement grossiè­
son du biscuit vernissé. res (parce que cette poterie, d’une très-faible
L’enfournement du biscuit vernissé exige valeur, ne supporterait pas le prix de pein­
une précaution spéciale, que l’on n’avait pas tures précieuses), se font sur la couverte.
eue pour l’enfournement du biscuit. Nous On expose ensuite les pièces à la chaleur

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