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348 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE /
Fig. 253. — Cuisson des briques en plein air.
choir : ils y restent dix ou quinze jours afin de ne On rend poreuse l’argile des alcarazas
pas présenter de tendance à se fendre. La cuisson en mélangeant la terre d’une substance so
dure soixante heures. La combinaison des oxydes se
luble dans l’eau, telle que le sel marin. En
fait avec les pâtes, et les couleurs apparaissent avec
les nuances qui leur sont propres. Si le carreau doit laissant séjourner dans l’eau le vase, après
recevoir une glaçure, on le trempe dans un vernis sa cuisson, 1e. sel marin se dissout et laisse la
spécial, puis on ]e fait cuire de nouveau dans un
pâte poreuse.
four convenablement disposé.
« l.es dessins bleus et verts sont obtenus par l’addi Comme ce moyen est dispendieux, on
tion à la pâte de porcelaine des oxydes de chrome prépare plus économiquement les alcarazas
et de cobalt, auxquels on ajoute une certaine quan
en ajoutant du sable à la pâte argileuse et en
tité de zinc. »
la cuisant très-peu. Il est vrai que les vases
Alcarazas. —On appelle alcarazas des va ainsi fabriqués sont très-peu suintants, et
ses de terre cuite qui nous sont venus des par conséquent, ne rafraîchissent qu’im-
Arabes d’Espagne, et qui servent à rafraî parfaitement les liquides.
chir l’eau. Composés d’une terre légèrement
perméable à l’eau, ces vases laissent tou Objets de plastique. — Les objets de plas
jours suinter un peu de liquide. L’évapora tique moulés en terre cuite étaient d’un
tion continuelle de l’eau qui transsude à grand usage chez les anciens. Nous avons
l’extérieur, refroidit celle qui est contenue parlé, dans la première partie de cette No
dans le récipient. tice, de la quantité de corniches, d’entable