Page 310 - Les merveilles de l'industrie T1
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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES. 30”
celle du Japon. Tour à tour élèves et maî chargée de raisins, une espèce d’écureuil,des oiseaux
fantastiques, voilà la base de la décoration, générale
tres, les céramistes de la Corée empruntaient
ment exécutée en émaux peu nombreux. En com
tantôt aux anciennes fabriques de la Chine, parant les pièces qui portent ce décor archaïque, on
tantôt à celles du Japon, des notions précises reconnut bientôt qu’un certain nombre se distin
sur la composition et la décoration des por guent par une pâte très-blanche, mate, à couverte
unie, non vitreuse. De forme généralement poly
celaines, et ils ne tardaient pas à perfec gonale, les vases ont un galbe très-simple ; des po
tionner les procédés qu’ils avaient appris à tiches à huit pans, en baril ou légèrement amincies
à mettre en pratique. à la base avec gorge supérieure rétrécie en cou
vercle surbaissé ; des vasques ou compotiers à bord
Les amateurs instruits savent fort bien
plat, avec l’extrême limbe relevé et coloré d’une
distinguer les vases coréens de ceux de leurs tranche brun foncé ; des boites à thé assez élevées,
voisins. M. Jacquemart, qui a beaucoup étu carrées de base, ou à angles coupés, terminées par
un goulot cylindrique à rebord; des bols hémisphé
dié les porcelaines orientales, nous rensei
riques; des gobelets en lirions, cylindriques ou oc
gne en ces termes sur ce problème difficile. togones, voilà ce que l’on rencontre le plus souvent.
— Dans la décoration, la plupart des objets naturels
« En Chine, au Japon, en Europe même, on peut s’écartent de l’imitation pure et prennent une dis
remarquer qu’un type particulier a servi de premier position symétrique ; on peut toutefois reconnaître
modèle aux usines à porcelaine ; une haie de grami plusieurs espèces végétales souvent répétées, telles
nées cachant le pied à quelques plantes, la vigne que l’iris, la chrysanthème, la pivoine, le bam-
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