Page 168 - Les merveilles de l'industrie T1
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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES. 163
d’un demi-mètre de hauteur. Ce vase, né une bien plus grande variété de formes et de con
tours . Si la pâte des grands vases est encore grossière
cessairement très-lourd, était suspendu par
et caractérisée par le même mélange de petits cail
des cordes, ainsi que le prouvent trois trous loux siliceux, il n’en est pas de même de celle des
percés dans un autre fragment du meme objet. petits vases, qui est fine, très-homogène, et souvent
enduite d’un vernis de graphite. On est frappé en
A l’époque du bronze, le tour à potier n’est
même temps de l’élégance des formes et des belles
pas encore inventé, et pourtant on voit déjà proportions de ces vases. Il n’est pas rare d’y trouver
apparaître les premières créations de l'art. des rudiments de dessins, gravés à la pointe, qui re
Les figures 109 à 113 représentent, d’après présentent soit des chevrons, soit de petits triangles,
quelquefois de simples rangées de points alignés au
le mémoire de M. Desor, des poteries de l’àge
tour du col oh entourant l’anse. La plupart des vases
de bronze, ou des fragments de cette poterie. sont coniques à la base, en sorte que, pour les faire
tenir debout, il fallait ou bien les enfoncer dans le
« La poterie de l’àge du bronze, dit M. Desor, bien sable ou la terre, ou bien les poser sur des espèces de
que préparée de la même manière que celle de l’àge torches ou anneaux en terre cuite destinés à cet
précédent, et sans l’aide du tour, se distingue par usage.