Page 121 - Les merveilles de l'industrie T1
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116 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Mais M. de Noé ne devait rencontrer ment artistique. Un chimiste, alors nouveau
venu, M. Brongniarl, Directeur de la Manu
facture de porcelaine de Sèvres, obtint les
commandes du Gouvernement, et prit bientôt
la tête de cette industrie. On dit que M. de Noé
mourut du chagrin de cette déconvenue.
C’est ainsi que la manufacture de porce
laine de Sèvres s’empara du privilège de la
peinture sur verre. C’est dans cet établisse
ment que l’on s’occupa d’abord de restaurer
les vitraux des anciennes églises, et plus
tard, d’en composer de nouveaux.
L’exemple donné par la manufacture de
l’Etat porta ses fruits. La peinture sur verre
reprit bientôt faveur en France. Elle ne s’ap
pliqua plus exclusivement aux églises, mais
elle devint un moyen nouveau de décorer
les palais et les riches demeures. Les Exposi
tions nationales et universelles ont mis sous
les yeux du public les œuvres des peintres-
verriers , aujourd’hui assez nombreux en
France et à l’étranger. Personne n’a oublié,
par exemple, la grande et magnifique verrière
qui ornait la principale nef de l’Exposition
universelle de 1855, au Palais de l’indus
trie, et qui figure encore dans ce même pa
lais. Elle est de Maréchal, le célèbre peintre-
verrier de Metz, plus tard maire de cette ville,
et à qui les désastres de la guerre de 1870
ont coûté la vie. A l’Exposition universelle
du Champ-de-Mars, en 1867, on remarqua
également d’admirables œuvres du même
peintre-verrier, que la France a perdu.
CHAPITRE XVI
DESCRIPTION DES PROCÉDÉS DE LA PEINTURE SUR VERRE. —
LES VERRES COLORÉS. — LA PEINTURE EN COULEURS VI-
TRIFIABI.ES AU MOUFLE.
Après avoir résumé l’histoire de la pein
Fig. 9!. — Travée de Notre-Dame de Paris avec vitraux
ture sur verre, nous avons à décrire ses pro
dans le haut et dans le bas.
cédés et sa mise en pratique.
que l’ingratitude, en retour de son dévoue Nous avons dit qu’il y a eu deux époques