Page 84 - Le jardin potager biologique

«4 LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE

mécanismes de défense et la croissance des plantes et ralentit
ou arrêté la prolifération de certains parasites. Son rôle est
principalement préventif.
— la décoction de prêle : elle est obtenue en faisant bouillir
des prêles dans de l’eau pendant 1 heure (environ 150 grammes
de prêles sèches pour 15 litres d’eau). Elle est efficace, dans
certaines limites, contre diverses maladies (mildiou, rouille) et
insectes (pucerons).
— l’absinthe et la tanaisie sont également utilisées en bio-
dymie contre les pucerons et les chenilles.
• les préparations commerciales à base d’essences de plantes
(aromathérapie). On trouve dans le commerce diverses prépa­
rations à base d’essences de plantes. S’agissant de spécialités
commerciales, dont la composition exacte n’est pas toujours
connue, il nous est difficile, en l’absence d’essais systématiques,
de porter un jugement sur leur efficacité. Mais il est certain
que l’aromathérapie est une voie d’avenir dans la lutte contre
les parasites.
• Le poudrage avec des minéraux broyés, utilisant soit les
poudres de roches silicieuses (méthode Müller) soit le litho-
thamme (méthode Lemaire-Boucher). Ils ont une action pré­
ventive contre certaines maladies cryptogamiques (1). Il ne
faut cependant pas répéter ces poudrages trop souvent.

2. Les insecticides végétaux.
Les seuls insecticides autorisés en agriculture biologique
sont la roténone, le quassia et le pyréthre. Ce sont trois insec­
ticides végétaux, extraits de plantes tropicales. La nicotine est
interdite, car jugée trop toxique. Tous les insecticides
chimiques sont interdits.
L’insecticide le plus couramment utilisé en jardinage est
la roténone, qui est efficace contre la plupart des insectes pou­
vant faire des dégâts au potager : puceron, ver du poireau,
altise du chou, doryphore, etc. La roténone peut être utilisée

(1) Maladie cryptogamique : maladie liée à l’apparition d’un champi­
gnon ou cryptogame.