Page 85 - Le jardin potager biologique
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LE PARASITISME                   85

         en poudrage ou en pulvérisation. Les poudrages doivent être
         effectués de préférence le matin à la rosée.
           Bien entendu, les insecticides végétaux n’ont pas la réma­
         nence des insecticides chimiques ; c’est une des raisons pour
         lesquelles nous tolérons leur emploi. Il faudra donc éventuel­
         lement renouveler les traitements après une forte pluie.
           On ne fera jamais de traitement insecticide préventif : on
         ne traitera que lorsque l’on aura constaté une invasion impor­
         tante d’un parasite. Mais il faut traiter aussitôt l’invasion
         constatée.


           3.  Les FONGICIDES A BASE DE SOUFRE ET DE CUIVRE.
           Les seuls antiparasitaires chimiques tolérés en agriculture
         biologique sont le soufre et le cuivre (sous forme de sulfate,
         d’acétate ou de carbonate). Le soufre est utilisé principalement
         contre l’oïdium, et le cuivre contre le mildiou. Il est rare que
         l’oïdium fasse des dégâts importants au jardin potager. Il n’en
         est pas de même pour le mildiou, qui peut compromettre, cer­
         taines années, la récolte de pommes de terre ou de tomates. Il
         vaut mieux, comme pour les insecticides végétaux, ne pas
         traiter préventivement. Mais il faut être très attentif et traiter
         aussitôt que la maladie commence à se déclarer. Il existe
         d’ailleurs d’autres méthodes de lutte contre le mildiou, moins
         efficaces mais entièrement naturelles (voir la culture des
         tomates). On n’aura donc recours au traitement à base de
         cuivre que comme dernier recours. Dans ce cas, on aura soin
         de laver les tomates avant de les consommer.


           4.  Les MÉTHODES DE LUTTE BIOLOGIQUE.
           La lutte biologique contre un parasite est sa destruction par
         ses ennemis naturels. En jardinage biologique on fait de la
         lutte biologique sans le savoir, ou plutôt sans le dire, puisque
         l’on favorise la multiplication des prédateurs et que l’on res­
         pecte au maximum les équilibres naturels. La lutte biologique
         systématique, qui consiste à apporter un ennemi spécifique de
         l’insecte que l’on veut détruire, n’a reçu en France, jusqu’à
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