Page 86 - Le jardin potager biologique
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86 LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE
présent, qu’une application commerciale : s’il s’agit de l’utili
sation d’une bactérie, le Bacillus Thuringiensis, pour lutter
contre un certain nombre de chenilles (en particulier la che
nille processionnaire du pin). A ma connaissance ce produit a
encore été peu essayé contre les diverses chenilles que l’on
rencontre au potager, mais il devrait être efficace.
• •
Dans la pratique : le jardinier qui dispose de peu de temps
peut se contenter d’un seul produit, la roténone, qui est très
polyvalente contre les insectes. Quant aux maladies crypto-
gamiques il est rare qu’elles fassent des dégâts importants dans
les jardins biologiques bien conduits, à l’exception du mildiou
sur les tomates lorsque l’été est chaud et humide. Mais tout ce
que l’on risque est d’avoir une récolte de tomates moins abon
dante et écourtée (le mildiou se déclare généralement assez
tardivement) ce qui n’est pas catastrophique pour un jardinier
amateur.
Les autres maladies cryptogamiques qui peuvent apparaître
sont presque toujours la conséquence d’une erreur agrono
mique, très souvent l’emploi d’un compost insuffisamment
décomposé ou d’une matière organique fraîche dans une
culture sensible (oignon, poireau, céleri, carotte).
Quelques remèdes anciens.
Nous terminerons en signalant quelques remèdes anciens
dont nous n’avons pas personnellement vérifié l’efficacité, mais
qui peuvent être essayés :
— le savon noir (contre l’altise, le puceron, les chenilles) ;
— la suie délayée dans de l’eau (contre l’altise) ;
— l’aloès (contre les limaces) ; on pulvérise sur les plantes
une solution de 1 g d’aloès par litre d’eau.