Page 211 - Guide Agricole 1966
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206 L'ORGANISATION ET L'AVENIR
LES AVANTAGES D'UN GROUPEMENT AGRICOLE
D'EXPLOITATION EN COMMUN
Que peuvent espérer quelques cultivateurs qui s'associent?
■ En se groupant, ils aboutissent à une véritable entreprise qui permet
l'amélioration des structures en vue de l'utilisation et du rendement
« optimum » (compte tenu des hommes) de l'équipement moderne.
Cette entreprise n'est pas une simple juxtaposition de petites fermes.
■ Les secteurs de production, le matériel, les installations, peuvent être
aménagés de façon rationnelle. On peut, par exemple, réduire le nombre
des tracteurs et augmenter la puissance unitaire des machines (ce qui
permet un travail plus aisé, plus rapide). Une salle de traite à haut
rendement est très nettement préférable à un équipement peu rentable
réparti dans plusieurs étables.
■ Le travail devient plus organisé. Chaque associé garde sa responsa-
bilité et peut s'occuper d'un « atelier particulier» et se perfectionner :
on aboutit à une réduction du nombre annuel d'heures de travail. La
main-d'œuvre générale se trouve réduite ce qui permet des spéciali-
sations, un accroissement des acomptes comparables à des « salaires »
distribués chaque mois aux foyers des associés et des congés.
Par exemple, le repos du dimanche, précédemment problématique à
cause des animaux, devient possible 3 dimanches sur 4, si l'un des
associés peut, avec l'aide du matériel le plus moderne, traire seul
le troupeau.
■ Les associés ont plus de temps pour prendre - hors du groupement -
des responsabilités sociales, économiques, culturelles ( C. U. M. A., C.E. T .A.
syndicalisme, Foyers ruraux, Cercles des jeunes).
Ceux qui le désirent peuvent voyager, aller à des journées d'études,
des congrès et améliorer ainsi leur qualification.
■ Les femmes se voient supprimer les travaux pénibles, participent aux
responsabilités, décisions et travaux (comptabilité, documentation)
peuvent davantage se consacrer à leurs enfants, à leur intérieur et se
rendre à des réunions féminines.
Chaque travailleur est directement intéressé à l'ensemble du revenu :
l'entreprise postule l'engagement de tous et le partage des responsabilités.
• L'on peut « désenclaver » l'exploitation familiale et la restructurer
volontairement afin qu'elle soit plus puissante dans la bataille des prix.
• Dans un G.A.E.C., les risques de l'entraide se trouvent partagés.
• Chaque maîtresse de maison peut prévoir son budget, distinct de celui
de l'entreprise.