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30e Leçon. — L’ÉLEVAGE ET SES PRODUITS ALIMENTAIRES
Grands exportateurs del
Laitage
Moutons | Grands consommateurs
Viande
Laitage

1. Élevage. — Tandis qu’autrefois chaque région partout, car le bœuf s’acclimate aisément à tous les
tendait à produire tous les animaux qui lui étaient néces­ milieux et ne demande qu’une herbe abondante.
saires, aujourd’hui, grâce aux moyens rapides de trans­ Les bovidés nous rendent les plus grands ser­
port, Vélevage s’est spécialisé aux espèces qui conviennent vices : les travaux agricoles utilisent leur force muscu­
davantage au milieu, et il s’est généralement restreint à laire ; la tannerie transforme leur peau en cuir et l’ali­
un seul genre de produit : alimentation, habillement mentation fait une grande consommation de leur viande
ou travail. et de leur lait.
Comme en agriculture, et pour les mêmes raisons, on Sur les 400 millions de bovidés élevés sur le Globe, les
fait de Vélevage intensif ou extensif. Indes anglaises tiennent la première place avec 117 mil­
sg— lions ; puis viennent les Etats- Unis (65 millions), le Brésil
1° Dans les contrées suffisamment peuplées où l’espace
est mesuré, on pratique Vélevage intensif. On force la (34 millions), V Argentine (27 millions), V Allemagne et la
nature à produire le plus et le mieux possible, grâce à la Russie (17 millions), la France (13 millions), l’.4usiraZie
sélection des espèces et à la création de prairies artifi­ (12 millions), le Canada (9 millions), VUruguay, V Afrique
cielles qui fournissent des fourrages secs pour l’hiver, Australe et la Pologne (8 millions). (Voir lre image.)
lorsque les troupeaux doivent rester à l’étable. La plupart
3. Moutons. — Le mouton se contente d’un climat sec ;
de ces contrées consomment tous leurs produits, et elles aussi n’est-il élevé en grand que là où l’herbe trop maigre
doivent encore demander à l’importation le surplus qui
leur manque. ne pourrait nourrir les bovidés. Mais cette nourri­
ture maigre, vite consommée, entraîne des habitudes de
2° Dans les contrées insuffisamment peuplées, où les transhumance saisonnière ou annuelle bien caractéris­
pâtures sont immenses et la main-d’œuvre rare, on pra­ tiques de l’élevage du mouton.
tique Vélevage extensif. C’est ainsi que dans les prairies Si le mouton se contente de pâturages maigres, il vit
du Far-West des Etats-Unis, dans les Pampas de T Argen­ cependant très bien dans les pâturages gras, mais ses
tine, en Australie et dans la Nouvelle-Zélande, d’immenses produits sont différents. Élevé dans les pâturages secs,
troupeaux, conduits par quelques hommes à cheval, errent
à la recherche de leur nourriture. (Voir 2e image.)
Ces pays exportent presque tous leurs produits d’éle­
vage, et cette exportation a été rendue possible par la
rapidité des transports et l’emploi de navires réfrigérants
qui ont presque partout remplacé les anciennes méthodes
de conservation : salaison, saumure ou fumage.
L’élevage le plus développé est celui dont les produits
sont destinés à l’alimentation : bœufs, moutons, porcs et
volaille.
2. Bœufs. — En dehors des zones désertiques et gla­
ciales où l’herbe est trop rare, et de la zone équatoriale
humide où vit la mouche tsé-tsé dont la piqûre est mor­
telle pour les bovidés, ceux-ci sont élevés un peu 1. — Grands éleveurs de bovidés.

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