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                                   32° Leçon. — TEXTILES D’ORIGINE VEGETALE

































                     1.  Lin et chanvre. — 1° Le lin est une petite plante   la Belgique et le Nord de la France pour le lin ; VItalie,
                   herbacée annuelle qui se plaît dans les régions tempérées   la Corée et le Japon pour le chanvre.
                   humides. Il exige un sol meuble et riche qu’il épuise rapi­  Le lin et le chanvre sont filés et tissés en partie dans les -
                   dement, aussi sa culture est-elle changée de place tous   pays de grande production : Russie, Etats Baltes et
                   les ans. ( Voir 2e fig.)                          Pologne , ainsi qu’en France, en Angleterre, et aux Etats-
                                                                     Unis où l’on importe de grandes quantités de filasse.
                     De toute antiquité le lin a été employé comme textile,
                   et si sa culture mondiale a pu conserver son importance,
                   malgré la concurrence du coton, c’est à cause des superbes
                   toiles fines qu’on en fabrique.
                     La graine de lin donne une huile siccative employée
                   en peinture.
                     2° Le chanvre est aussi une plante annuelle herbacée.
                   Il se plaît, comme le lin, dans les régions tempérées
                   humides, mais un peu plus chaudes ; aussi sa culture est-
                   elle plus méridionale. Un sol meuble et riche lui est néces­
                   saire, mais il ne l’épuise que lentement ; aussi peut-il être
                   semé plusieurs années de suite à la même place.
                     Ses fibres servent à faire des cordages et des toiies
                   grossières, et la graine est employée à la nourriture des
                   animaux de basse-cour.
                     3° Autrefois très répandue dans l’Europe occidentale,
                   la culture du lin et du chanvre a beaucoup diminué
                                                                       1. — Séchage et rouissage du lin sur la Lys. — Quand le lin est
                   depuis un demi-siècle. Cela est dû à la main-d’œuvre   mûr, on l’arrache et on le lie en bottes qu’on dresse les unes contre
                   abondante que réclame cette culture, car, en dehors de   les autres pour les faire sécher.
                                                                       Par le battage, on enlève les graines qui donnent une huile sicca­
                   la préparation du sol et des semailles, presque tout le   tive employée en peinture.
                   travail doit se faire à la main : nombreux nettoyages du   Les tiges sont ensuite mises dans l’eau qui les débarrasse de la
                   terrain ; arrachage des tiges et leur mise en bottes pour   matière gommeuse collant les fibres, et leur donne de la souplesse
                   le séchage ; battage pour sortir les graines ; rouissage   et de la résistance : c’est le rouissage.
                                                                       L’image représente cette opération, exécutée sur la Lys, aux
                   des tiges dans l'eau pour les débarrasser de la matière   environs de Courtrai, dans de grands bacs fixés à la rive par des
                   gommeuse collant les fibres ; nouveau séchage, et teillage   chaînes et maintenus sous l’eau par de grosses pierres.
                                                                       Après le rouissage, le lin est de nouveau séché et mis en meules.
                   pour broyer les tiges, leur enlever la partie ligneuse et   II subit ensuite l’opération du teillage qui consiste à broyer les tiges
                   transformer les fibres en filasse. (Voir lre image)  pour les débarrasser de la partie ligneuse et transformer les fibres
                                                                     en filasse.
                     C’est la Russie, les Etats Baltes, la Pologne et la Yougo­  La dernière opération que subit le lin avant d’être filé et tissé,
                   slavie qui cultivent la plus grande partie du lin et du   c’est le peignage qui a pour but d’enlever au lin teillé toutes les
                                                                     parties étoupeuses, brins trop courts ou brisés, qui pourraient nuire
                   chanvre. Viennent après : Formose, la Tchéqo-Slovaquie,   à la qualité des fils et des tissus.
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