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Phot. communiquées par « Le Monde Colonial illustré ».
2. — Le caoutchouc est une gomme solide et élastique provenant diamètre. Pour obtenir le latex, on pratique, sur le tronc, des inci­
du|suc laiteux des arbres à caoutchouc. La multiplication de ces sions en spirale ou disposées en arêtes de poisson, reliées par une
arbres, dans les plantations, se lait par semis des graines de l’hévéa, rigole collective verticale, comme le représente l’image de gauche.
la meilleure des espèces d’arbres à caoutchouc. Ces graines, qui Le latex s’écoule et s’accumule dans des godets fixés sur l’arbre
ressemblent à un petit haricot, sont renfermées dans une capsule, au-dessous des incisions. {Figure du milieu.)
laquelle éclate à la maturité avec un crépitement sec qui remplit Le latex des plantations est recueilli chaque jour et porté à l’usine
de pétarades singulières le silence des nuits tropicales. oïi l’on procède, comme le montre l’image de droite, à la coagulation
Lorsqu ’ils ont un mètre de hauteur, les jeunes semis sont trans­ au moyen de quelque acide (acétique, phénique, sulfurique, etc.).
plantés à 5 mètres d’écartement, ou bien avec un écartement double, Dans les forêts de l’Amazone, la coagulation du latex se fait à
mais, dans ce cas, on l'ait des cultures intercalaires : canne à sucre, la fumée d’un brasero.
maïs, etc. Le rendement d’un arbre à caoutchouc est très variable suivant
L’exploitation ne doit pas commencer avant la sixième année. l’espèce, le climat et le mode de saignée ; on l’évalue en moyenne
A cet âge, l’arbre a 7 ou 8 mètres de hauteur et près de 50 cm. de à 1 kg. de caoutchouc sec.
4° Allumettes. — La plupart des pays fabriquent des parlé à la 29e leçon, sont les bois précieux et le caoutchouc.
allumettes pour leur consommation, Deux seulement Les bois précieux même, à cause de leur poids, ne
travaillent pour l’exportation : le Japon (31 millions de peuvent être exploités que s’ils se trouvent au voisinage
francs en 1913) et la Suède (16 millions). de la mer. Les principaux : Vacajou, l’ébène, le palissandre
et le bois de teck, nous viennent surtout des forêts de
5° Le tanin sert à la préparation du cuir. Il est fourni
par l’écorce de certains arbres, comme le chêne-rouvre, l’Amérique centrale, de l’Inde et d'e l’Indochine.
ou par tout le bois de certains autres, comme le châtai­
gnier, que l’on broie dans des usines spéciales. 3. Le caoutchouc est actuellement le principal produit
des forêts équatoriales. C’est une gomme solide et élas­
6° Papier. — Tandis que le papier de luxe se fabrique tique que fournit, par coagulation, le latex de certaines
avec des chiffons, et le papier grossier avec de la paille, lianes ou de certains arbres à caoutchouc. Pour l’obtenir,
le papier commun, dont la consommation actuelle est si on pratique des incisions sur le tronc de ces arbres ; le
importante, se fait avec la pâte de bois. suc laiteux s’écoule et s’accumule dans des godets fixés
Les plus grands producteurs de pâte à papier sont les sur l’arbre, au-dessous des incisions.
États-Unis (2.540.000 tonnes en 1921), le Canada Il y a de nombreuses espèces d’arbres à caoutchouc ;
(1.776.000 tonnes), la Suède (650.000 t.), la Finlande c’est avec la principale, l’hévéa, qu’ont été faites toutesles
(172.000 t.) et la Norvège (113.000 t.). Ces pays utilisent plantations en Insulinde, dans l’Inde et dans l’Indochine.
sur place beaucoup de leur pâte à papier, mais ils en
1° Production. — Aujourd’hui la plus grande quantité
exportent aussi de grandes quantités dans les pays de caoutchouc est fournie par les plantations. En 1900,
voisins : le Canada, aux États-Unis ; la Suède, la Norvège
et la Finlande, en Europe occidentale. les forêts fournirent 54.000 tonnes et les plantations,
4i tonnes seulement; en 1921, les forêts donnèrent 36.000t.
Dans nos pays plus peuplés et moins forestiers, et qui
ne travaillent guère que pour la consommation nationale, et les plantations 418.000 tonnes.
les usines à papier sont installées auprès des forêts et le a) Les forêts de l’Amérique produisirent 23.000 tonnes
long des cours d’eau où l’on trouve à la fois la matière dont 19.000 pour le Brésil et 2.000 pour la Bolivie ; celles
première et la force motrice. de l’Afrique, 6.000 tonnes, dont 3.000 tonnes pour
l’Afrique occidentale et équatoriale françaises et 1.000 t.
7° La résine, qui sert surtout à la préparation des pour le Congo belge ; celles de l’Asie, 7.000 tonnes dont
vernis, s ’obtient en pratiquant des incisions sur le tronc 4.000 pour l’Inde anglaise et 3.000 pour Bornéo.
des pins maritimes. Notre région des Landes en produit b) Les plantations les plus importantes sont dans la
pour l’exportation.
presqu’île anglaise de Malacca qui fournit 376.000
8° Le liège est l’écorce du chêne-liège dont les forêts tonnes ; viennent après les Indes néerlandaises, 90.000
s’étendent dans la région méditerranéenne et couvrent tonnes, Ceylan, 47.000 tonnes et l’Indochine française
1.200.000 hectares. Le Portugal en a 500.000 hectares, 3.000 tonnes.
V Algérie 426.000 et l’Espagne 300.000. Il n’y a que ces 2° Consommation. — Le caoutchouc sert surtout à
trois pays qui produisent assez de liège pour en exporter. fabriquer des tissus imperméables et des bandages de
roues pour cycles et automobiles. Il est donc importé
2. Produits forestiers des régions équatoriales. — Les dans les pays industriels. Les plus grands consommateurs
forêts équatoriales sont riches en produits de toutes sont les États-Unis (304.000 tonnes en 1922), la Grande-
sortes ; mais, par suite de la difficulté des transports, Bretagne (40.000 t.), l’Allemagne et la France (28.000 t.).
seuls les produits ayant une valeur marchande assez
élevée peuvent être exploités pour l’exportation. Les deux DEVOIR. — 1. Exercice 39 du Cahier de Croquis. — 2. Quels sont
principaux, outre les produits oléagineux dont il a été les principaux produits forestiers de nos contrées ?