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                                35e Leçon. — LES MINÉRAUX PRÉCIEUX

































             1.  Sortes de produits miné.’aux. — Le règne minéral se   490 tonnes ; en 1913 elle avait été de 768 tonnes, mais
           distingue du règne végétal ou animal en ce qu’il ne se   en 1880 elle atteignait seulement 160 tonnes.
           reconstitue pas au fur et à mesure de son exploitation.  C’est le Transvaal qui tient, actuellement, la première
             Cette exploitation dévastatrice, comme on l’a appelée,   place pour la production de l’or ; le sol du Rand où on le
           est forcément limitée, ce qui entraîne l’instabilité des   trouve est formé de conglomérats qui contiennent le
           groupements humains, obligés de se transporter ailleurs   métal précieux ; un outillage perfectionné les broie, et
           lorsque le gîte minier est épuisé.                des lavages chimiques dégagent l’or. La couche aurifère
             Trois sortes de produits sont fournis par le règne   du Rand s’étend sur 210 km. de long, 50 km. de large,
           minéral : 1° Des minéraux rares employés au monnayage   et 1.500 mètres de profondeur. Avec un rendement
           ou à la bijouterie comme les métaux précieux : or, argent,   annuel de 252 tonnes, comme en 1921, on estime qu’ii
           platine, et les pierres précieuses : diamants.    faudra jusqu’en 1990 pour épuiser les mines.
  ♦          2° Des métaux utiles comme le fer et le cuivre qui   Le 2e rang appartient aux États-Unis (régions de la
           servent à la fabrication de la machinerie et de l’outillage   Californie, du Colorado et de l’Alaska) qui ont produit
           industriels, et les engrais minéraux employés en agricul­  75 tonnes en 1921.
           ture.
             3° Des minéraux combustibles : houille et pétrole qui,
           avec V électricité produite par les chutes d’eau, sont des
           sources d’énergie.
             2.  Or. — Par son éclat, sa dureté et son inaltérabilité,
           For est le plus précieux des métaux. Ses qualités l’ont
           fait employer, dès la plus haute antiquité, au monnayage
           et à la bijouterie.
             On trouve l’or : 1° Soit en filons, ou veines métalliques,
           visibles mais entourées de gaines rocheuses qu’il faut
           broyer pour l’extraire ; la masse broyée est mélangée
           avec du mercure qui s’amalgame avec l’or ; par la chaleur,
           le mercure est récupéré et l’or est fondu et coulé en
           lingots.
             2° Soit à l’état libre ; il provient des filons aurifères
           désagrégés par l’érosion ancienne, et se présente, sous le
           nom de placers, en lamelles, paillettes ou grains plus ou
           moins gros, dont les plus volumineux portent le nom de
           pépites ; mélangé au sable et au gravier, il s’obtient par
           lavage ou criblage.
             3° Soit, enfin, en gisements sédimentaires, où l’or est
           associé à d’autres corps et qu’on ne peut extraire que par
           des moyens chimiques.
                                                                1. — Diagramme de la production de l’or de 1890 à 1922
             La production mondiale de l’or, en 1921, était de     pour les trois pays qui en fournissent le plus.
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