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                                  28^ Leçon. — BOISSONS, LÉGUMES ET FRUITS

































                   1.  Boissons. — Dès la plus haute antiquité, les peuples   ment poui' la consommation locale ; seules les bières
                 civilisés ont demandé au règne végétal une boisson plus   anglaises et bavaroises sont l’objet de quelque exporta­
                 tonique que l’eau pure. Us ont créé deux sortes de bois­  tion. ( Voir 2e fig.)
                 sons : les unes par fermentation et les autres par infusion.  La consommation moyenne, par habitant et par an,
                   1° Les boissons fermentées les plus répandues sont le   est de 220 litres en Belgique, 135 en Angleterre, 120 en
                 vin et la bière.                                  Allemagne... et 36 en France.
                                                                     2° Les deux boissons principales provenant d’une
                   a) Le vin, jus fermenté du raisin, est la boisson la plus
                 estimée et la plus chère. La vigne, qui produit le raisin,   infusion sont le café et le thé.
                                                                     a) Le caféier est un arbrisseau de 4 à 5 mètres de
                 ne prospère que dans les terrains sablonneux ou calcaires,   hauteur dont le fruit contient deux grains de café. Cet
                 des climats tempérés chauds, peu humides et même secs
                 au moment de la maturité. (Voir 2e fig.)          arbuste exige une chaleur assez forte et jie se plaît que
                                                                   dans les terrains formés de la décomposition des roches
                  Le climat méditerranéen lui convient à merveille, aussi
                 ce sont les pays du pourtour méditerranéen qui donnent   volcaniques. (Voir 2e fig.)
                 le plus de vin et le meilleur.                      Sur les 14 millions de quintaux de la production mon-
                  Sur les 140 millions d’hectolitres de la production
                 mondiale en 1922, la France occupait la première place
                 avec 70 millions d’hectolitres, c’est-à-dire la moitié de
                 la production totale ; venaient ensuite : l’Italie, 36 millions
                 d’hl. ; l’Espagne, 26 millions ; l’Algérie, 8 millions ; le
                 Portugal, 5 millions. (Voir lre fig.)
                  Ces pays de grande production sont aussi les premiers,
                 naturellement, pour l'exportation.
                  Parmi les importateurs, les uns, comme la France,
                 demandent des vins de coupage ; les autres, comme
                 l’Angleterre et les États-Unis, font venir des vins fins
                 pour leur consommation.
                  Pour les pays de grande production, le vin est la boisson
                 nationale ou ordinaire : 140 litres par habitant et par an
                 en France ; 115 en Italie, 84 en Espagne, 72 en Portugal.
                 L’Algérie? fait exception ; la population, en majorité
                indigène, boit du café. Quant aux pays non producteurs,
                le vin n’est pour eux qu’une boisson accessoire ou de luxe.
                Cependant, l’Angleterre consomme plus de 700.000 hl.
                de vin par an, et la Belgique, 300.000.
                   b) La bière est la boisson des pays septentrionaux. Elle   1. — Diagramme de la production du vin de 1902 à 1922 pour les
                 est fabriquée (avec l’orge et le houblon) presque unique­   quatre pays qui en fournissent le plus.
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