Page 55 - Apiculture Moderne
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LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER.            51



                               CHAPITRE VII


               LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER

                                1.  Les Ruclies.

                « La meilleure ruche, dit l’abbé Voirnot1, est celle qu’on con­
             naît le mieux. » Nous sommes tout à fait de son avis, car on voit
             journellement certains systèmes réussir parfaitement entre les
             mains de leurs inventeurs ou de ceux qui en ont l’expérience,
             tandis qu'ils ne donnent que des résultats médiocres entre les
             mains d’autres personnes. La localité paraît aussi avoir une
             influence marquée : certaines formes semblent mieux convenir
             en pays de montagne, d’autres en pays de plaine.
               Les différentes sortes de ruches à rayons mobiles peuvent se
             ramener à un petit nombre de types principaux, que nous passe­
             rons rapidement en revue, après quelques considérations géné­
              rales.
               La ruche ancienne à rayons fixes consistait en une sorte de
              corbeille en paille ou en osier, et, tout naturellement, le nom
             de panier lui était couramment appliqué. On disait, et il faut
              ajouter que dans bien des campagnes on dit encore, un^amer de
             mouches à miel, pour désigner une ruche et sa population.
               Avec le mobilisme, ce terme n’est plus employable; mieux vau­
              drait celui de ruchée, proposé par Hamet, et qui peut convenir à
              tous les apiculteurs, flxistes et mobilistes. '
               Les ruches à cadres sont presque toujours faites en bois ; c’est
              en réalité la seule matière qui se prête commodément à leur fabri­
              cation, et c’est la seule que nous conseillions.
               Les bois les plus employés pour cet usage sont le peuplier et le
              sapin ; ce dernier à cause de son odeur résineuse éloignerait,
              dit-on, dans une certaine mesure,'la fausse teigne, l’un des para­
              sites les plus redoutables des abeilles (v. page 113).

               1. Abbé Voirnot, curé de Villers-sous-Preny (Meurthe-et-Moselle), L'Api­
              culture éclectique (1890, in-8°).
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