Page 57 - Apiculture Moderne
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LES RUCHES. LES CADRES. LE RUCHER.            53

              et qui sont appelées planches de partition (voir page 37); ces
              ruches doivent être assez grandes pour répondre à tous les besoins
              pendant la grande récolte.
               Nous rappellerons que, d’après les expériences de MM. Bonnier
              et de Layens, les planches de partition peuvent être remplacées
              par des cadres contenant des rayons vides, mais complètement
              bâtis.
               On a remarqué que les abeilles produisent davantage lorsqu’elles
              sont groupées en plus grand nombre; ainsi une ruche de quarante
             mille abeilles, par exemple, donne plus de miel que deux ruches
             de vingt mille chacune ; on a constaté aussi qu’en hiver les
             grandes colonies ne consomment pas beaucoup plus que les
             petites et qu’elles conservent mieux leur chaleur. Il est donc
             avantageux, en principe, d’avoir de grandes ruches pouvant conte­
              nir de fortes populations. — Le nid à couvain doit avoir une
              capacité de 40 à 90 litres. Cette capacité est basée sur le volume
              de la colonie et celui des rayons qu’elle couvre, et qui correspond
             à 60 ou 69000 cellules. D’après Liegward, une abeille occuperait
              un volume de 375 millimètres cubes. — Le grenier à miel pourra,
              dans la belle saison, avoir une capacité à peu près double de
              celle du nid à couvain, ce qui porte la capacité totale de la ruche
              entre 120 à 150 litres. Il lui faut au moins 85 à 90000 cellules.
              Mais cette capacité peut être avantageusement dépassée, si l’on
              tient compte de ce fait que les abeilles emmagasinent leur mie’
              dans la partie de la ruche la plus éloignée de l’entrée et que ce
             miel n’est pas placé directement dans le magasin. En rentrant de
             butiner, elles le déposent dans la première cellule venue près de
             l’entrée; là il subit une évaporation qui se traduit par une réduc­
             tion de poids d’environ un quart ; c’est pour la faciliter que l’on
             voit les abeilles le soir battre des ailes à l’entrée des ruches, en
             faisant entendre un fort bourdonnement; elles établissent ainsi
             un courant d’air qui active cette évaporation. Elles ont encore re­
             cours à ce moyen chaque fois que, pour une cause quelconque,
             l’excès de chaleur, par exemple, la ruche a besoin d’aération.
               M. Ferez, de Bordeaux, semble pourtant*, émettre un doute



               1. J. Perez, Les Abeilles.
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