Page 54 - Apiculture Moderne
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Nous ferons remarquer ici qu’on fera bien, lorsqu’on perd une
reine, de la remplacer par une autre provenant d’une localité
différente, pour éviter les conséquences fâcheuses de la consan
guinité, bien connues de tous les éleveurs. Il sera facile, en ce cas,
d’échanger des reines avec d’autres apiculteurs ou tout au moins
de croiser ses abeilles d’une ruche à l’autre. 11 n’est pas néces
saire pour cela de faire venir des femelles de loin : il suffit de les
prendre dans un rucher voisin,
éloigné par exemple d’une di
zaine de kilomètres.
On a inventé différents systè
mes de boîtes pour le transport
des mères. La boîte la plus sim
ple est celle recommandée par
Ilamet [fig. 45). Elle consiste en
un morceau de bois dans lequel
on pratique une cavité de 4 à
5 centimètres de diamètre, qu’on
recouvre de toile métallique ;
trou pour l’entrée et la sortie des
insectes ; on ferme ce trou au moyen d’un bouchon de liège.
Dans la boîte ainsi construite on place un morceau de sucre
candi (ou de sucre fondu), et l’on met avec la mère quel
ques ouvrières qui la nourriront en route. Ces sortes de petites
boîtes voyagent par la poste comme échantillon. Sur la demande
de la direction de l’Agriculture, l’administration des Postes reçoit
en effet aujourd’hui les envois d’abeilles vivantes pour toute
l’étendue du territoire français à titre d’échantillon. Ces envois
n’étaient jusqu’à ces’derniers temps autorisés que dans les rela
tions internationales.
Pour terminer ce qui est relatif à l’essaimage, nous dirons qu’il
arrive parfois, mais rarement, que les abeilles quittent leur ruche
en masse avec leur mère ; c’est ce qu’on appelle un essaim de
Pâques. Il est occasionné par le manque de nourriture; mais ce
n’est pas là un véritable essaimage.