Page 51 - Apiculture Moderne
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            mille (en moyenne, on en peut compter onze mille par kilogr. *).
              Un essaim fort et précoce produit quelquefois lui-même, dans
            l’année, un essaim auquel on donne le nom de rejeton ou reparon
            (le premier essaim est dans certains pays appelé jeton}. Ce cas
            est rare en France, mais non dans les pays chauds.
              Il est important de savoir que les essaims ont besoin d’air et de
            fraîcheur. Quand on les installe dans une ruche, il faut donc en
            assurer soigneusement la ventilation et l’ombrager. Au reste, on
            doit agir de même toutes les fois qu’on manipule les abeilles. Répé­
            tons ici que les petits essaims ne donnent généralement pas de
            bons résultats, et qu’il est plus avantageux de les réunir à leur
            souche. Pour cela, après les avoir recueillis comme les autres, on
            les enveloppe dans une toile d’emballage, et, après un séjour de
            quarante-huit heures dans une cave, ils seront versés le soir sur
            le sol près de la ruche mère, qui sera ensuite posée par-dessus,
            et dans laquelle on fait monter les abeilles au moyen d’un peu de
            fumée (la ruche reposant sur des cales posées sur le sol).
              Les petits essaims peuvent encore être conservés pour l’édu­
            cation des mères destinées aux remplacements qui sont quelquefois
            nécessaires lors de la visite d’automne (voir page 103).

                          2.  Essaimage artificiel.

              Si l’un des avantages du mobilisme consiste dans la facilité de
            restreindre le nombre des essaims naturels et même de les sup­
            primer, il présente encore celui, non moins grand peut-être, d’ob­
            tenir avec la plus grande facilité des essaims artificiels.
              Les procédés d’essaimage artificiel sont variés. Nous citerons
            d’abord celui de M, de Layens, dont le grand mérite est d’être très
            simple. Il consiste à enlever d’une ruche bien peuplée deux cadres
            contenant du couvain et à les placer, avec les abeilles qui les cou­

              1. Les auteurs ne sont pas d’accord sur ce point : quelques-uns estiment
            ■que le nombre d’abeilles nécessaire pour former 1 kilogramme est d’environ
             sept mille cinq cents. On conçoit que ce nombre peut beaucoup varier suivant
             la taille des abeilles. Les essaims secondaires ne pèsent souvent que
             1 kilogramme. D’après des recherches faites en Amérique, une abeille pèserait
            •907 dix-millièmes de gramme. Chargée de butin à son retour des champs,
             elle peut peser jusqu’à 0 gr. 252.
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