Page 33 - Apiculture Moderne
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PHYSIOLOGIE DE L’ABEILLE. 29
en vieillissant, consistance augmen
tée encore quand ils ont servi à l’é
levage du couvain, qui les tapisse
de minces couches de soie.
6. Métamorphoses
des abeilles.
Nous avons dit que la ponte de la
mère s’élève à trois ou quatre mille
œufs par jour ; elle s’opère de la
façon suivante : l’abdomen étant en
foncé dans la cellule, l’œuf est fixé
debout sur le fond au moyen d’un
enduit gommeux. Le second jour il
s’incline obliquement, le troisième
il est couché. Sa longueur est d’en Fig. 25. — Ovaires des abeilles.
viron 1 millimètre et demi, sa cou a. Ovaires de la femelle ou reine.
leur presque blanche. Dans le cas b. Ovaires de l’ouvrière pondeuse.
c. Ovaires de l’ouvrière ordinaire (stérile).
où une femelle pond plusieurs œufs
dans une cellule, les ouvrières n’en laissent qu’un : elles man-
gent les autres ou les enlèvent.
L’éclosion de l’œuf (fig. 26) a lieu le quatrième jour après la
ponte, sous l’influence de la température de la ruche, qui atteint
et même dépasse 30° centigrades. Il
S en sort une petite larve blanche
M sans pieds {fig. 27), contournée sur
(ja elle-même, qui reçoit pour nourriture
une sorte de bouillie ou gelée blan-
F 2s ch° albumineuse, élaborée dans l’es-
Fig. 26. Fig. 27.
Œufs. Larve. Njmph.' tomac des ouvrières ; cette bouillie
est déposée au fond de la cellule ;
la larve nage en quelque sorte dedans. Cette première nour-
riture de choix sera continuée pour les larves de mères, mais
pour les autres elle sera remplacée par un mélange de miel, de
pollen et d’eau.
Au bout de cinq jours, la cellule de l’ouvrière est operculée,