Page 34 - Apiculture Moderne
P. 34
30 PHYSIOLOGIE DE L'ABEILLE.
c’est-à-dire fermée par un couvercle de cire et de pollen, légère
ment bombé.
La larve de mâle, après un nourrissement de six jours, voit de
même sa cellule fermée par un couvercle de même matière, mais
fortement bombé.
Quant à la larve de femelle, elle reçoit pendant cinq jours la
nourriture de choix qui la rendra prolifique, puis sa cellule est
operculée.
Une fois enfermées, les larves subissent plusieurs mues et se tis
sent un fin cocon de soie dans le
quel elles se transforment en nym
phes {fig. 28).
Les rayons contenant des œufs,
des larves et des nymphes sont dits
rayons à couvain (du mot couver,
parce que les ouvrières couvent en
quelque sorte les jeunes en se main
tenant sur ces rayons pour. leur
conserver une certaine chaleur), et
le couvain est dit operculé quand
les cellules sont fermées par leur
Fig. 29. — Cellules à couvain
operculé. couvercle {fig. 29).
L’ensemble du couvain présente
la forme générale d’une ellipsoïde, parce que la femelle commence
à pondre au centre d’un rayon et sur ses deux faces, puis elle
passe sur les rayons voisins à droite et à gauche, et ainsi de suite
dans le même ordre.
A un moment donné le couvain éclôt vers le centre, puisque
c’est le plus anciennement pondu. Dès que les cellules sont vides
et nettoyées, la mère revient y pondre et continue en s’éloignant
du centre vers la périphérie au fur et à mesure que les cellules se
vident. Et la ponte recommence dans le même ordre pendant
toute la saison.
Quand la métamorphose est complète, la jeune abeille déchire
le cocon avec ses mandibules, brise le couvercle de sa cellule et
sort ; les ouvrières la brossent et lui offrent du miel.
Cette sortie du cocon a lieu au bout de vingt à vingt et un jours
après la ponte, si c’est une ouvrière.