Page 37 - Apiculture Moderne
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FIXISME ET MOBILISME. 33
CHAPITRE V
FIXISME ET MOBILISME
A l’état de nature, les abeilles se logent dans une cavité quel
conque : un trou de rocher, un tronc d’arbre creux sont des gîtes
tout trouvés ; on a vu des essaims se fixer dans un grenier, der
rière un volet, dans une cavité de quelque vieille muraille. Un
3u. — Ruche en liège.
apiculteur de Seine-et-Oise, M. Sylvestre, nous a montré en 1893
un groupe d’abeilles tournoyant autour du clocher de l’église
de Chamarande. Un essaim s’y est installé depuis plusieurs
années et y prospère dans le voisinage immédiat des cloches de
l’église.
Guidés par la simple observation, les premiers apiculteurs ont
dû tout naturellement leur donner un logement conforme à ce
qu’ils voyaient, et il existe encore certaines localités où ces tradi
tions se sont conservées à travers les temps : on y trouve encore
des ruches formées d’une grosse bûche creusée ou d’une écorce
de chêne-liège [fig. 30) fermée en haut par une planche, et percée
d’un ou plusieurs trous pour la circulation des abeilles. Mais cette
tradition ne se conserva qu’exceptionnellement: depuis bien long
temps on a construit des ruches en paille et en osier (#^.31,32) se
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