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PHYSIOLOGIE DE L’ABEILLE;               21


                C’est le battement précipité des ailes qui produit le bourdonne­
              ment.
                L’abdomen {fig. 13)    formé d’anneaux ou segments au
              nombre de six; entre ces
              anneaux, et à la partie
              inférieure, se trouvent
              quatre paires de glandes
              [ftg. 14) qui sécrètent la
              cire sous forme de la­                      Fig. 14.
              melles {fig. 15).                         Glande cirière.
                \i aiguillon ou dard
              (fig. 16), situé à l’extré­
              mité de l’abdomen, pos­  Fig. 13. — Abdomen,
                                        vu en dessous.
              sède deux glandes : l’une   a. Lamelle de cire se dé­  Fig. 15.
                                      tachant des glandes.  Lamelles de cire.
              b sécrète un liquide al­
              calin, l’autre c un liquide acide; leur mélange forme le venin.
              Cet aiguillon se termine par une pointe barbelée, particularité
              à laquelle il doit de rester dans la plaie quand, après avoir piqué,
                              l’abeille s’échappe brusquement. 11 en résulte
                              pour elle une lésion entraînant généralement
                              la mort.
                                Les ouvrières sont des femelles infécondes,
                               dont les ovaires {fig. 25) restent à l’état rudi­
                               mentaire, et dont les pattes postérieures se
                               sont adaptées aux fonctions qu’elles ont à rem­
                               plir; cependant, on en rencontre parfois dans
                               les ruches privées de mère, qui deviennent
                              pondeuses (leurs larves, dit-on, ont reçu une
                               nourriture plus choisie). Toutefois, elles ne
                               produisent que des œufs de mâles, et sont, à
                               cause de cela, nommées bourdonneuses. Leur
                               ponte se reconnaît à son irrégularité : certaines
                               cellules contiennent plusieurs œufs, tandis que
                               d’autres n’en ont pas reçu.
                                II est à peu près impossible de distinguer
                              ces ouvrières productrices de mâles. Elles
              sont inutiles, et le meilleur moyen de s’en débarrasser consiste
              à balayer devant une autre ruche les rayons qui les contiennent.
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