Page 23 - Apiculture Moderne

PHYSIOLOGIE DE L’ABEILLE. 19

si elle est courte l’abeille ne saurait atteindre le miel au fond
d’une corolle profonde, qui pourra être visitée avec profit par une
autre dont la trompe sera plus longue. De là est venue l’idée de

Fig. 9. — Glossomètre Cliarton.
a. Caisse métallique portant un fond incliné et gradué permettant de mesurer le niveau
du liquide à un dixième de millimètre près sur l’échelle b.
c. Couvercle muni de toile métallique dont les mailles ont deux millimètres et à travers
lesquelles les abeilles sucent le miel dont on a empli la caisse jusqu’au 0 de
l’échelle, après avoir placé l’appareil bien de niveau.
construire des appareils appelés glossomètres (fig. 9), au moyen
desquels MM. Charton et Froissard ont pu constater que la longueur
de la trompe peut varier de plus de deux
millimètres. Il y a donc avantage, pour
la reproduction, à choisir des mères pro­
venant des ruches dont la langue des ou­
vrières soit aussi développée que possible.
Ajoutons que M. Legros, qui est aussi
l’inventeur d’un glossomètre, a pensé
que le meilleur moyen d’augmenter la Jïty. 10. — Thorax.
longueur de la langue était d’augmenter Abeille mâle dont le thorax seul (a)
a été teinté pour bien montrer
la taille de l’abeille elle-même. 11 assure ses relations avec les autres parties
du corps.
y être arrivé en augmentant la capa­
cité des cellules dans lesquelles les larves sont élevées, chose
facile avec la cire gaufrée.
Le thorax [fig. 10), composé de trois segments intimement sou­
dés ensemble [prothorax, mésothorax, métathorax'), $m\.q à sa
partie supérieure deux paires A'ailes, et à sa partie inférieure trois